Repêchage LNH 2024 : des trucs pour gérer la pression
Antonin Verreault, des Huskies de Rouyn-Noranda, en a parlé récemment avec le LNH.com.
Admissible au repêchage de la LNH pour la première fois en 2021-2022, et jamais choisi, il a été très honnête : il pensait que cette saison-là serait la plus belle de sa vie.
Finalement, ça a été la pire.
Deux ans plus tard, les cinq meilleurs espoirs de la LHJMQ pour le repêchage 2024 ont eu un excellent avant-goût de cette pression qui peut venir lors d’une année du genre, mercredi, lors de la tournée médiatique organisée par le circuit Cecchini dans le cadre du match des Canadiens de Montréal au Centre Bell contre les Sabres de Buffalo.
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Cette attention décuplée en raison du repêchage est-elle étouffante? En général, les cinq espoirs de la LHJMQ, chacun de façons assez différentes, estiment bien gérer cette situation.
Pour le premier, ça ne devrait pas être surprenant d’entendre cette réponse de la part de Tomas Lavoie. Le défenseur des Eagles du Cap-Breton l’avait déjà dit à la LCH, il y a quelques semaines, et son entraîneur-chef, Louis Robitaille, avait également vanté son grand calme.
Une fois la multitude d’entrevues complétées, et avoir vu le tourbillon autour de la couverture des Canadiens, il fallait valider si sa version allait changer.
Pas du tout.
«Je ne ressens pas de pression, je vis tout ça au jour le jour, a mentionné le défenseur, classé 50e par la Centrale de recrutement de la LNH dans sa liste de mi-saison. Le repêchage est dans quatre mois, ce n’est pas demain. Je me concentre une journée à la fois.»
Joueur par excellence du Match des meilleurs espoirs LCH/LNH Kubota 2024, à Moncton le mois dernier, Raoul Boilard est du même avis. En fait, l’attaquant du Drakkar de Baie-Comeau trouve même la situation plutôt amusante!
«Je ressens pas de pression, au contraire, c’est plaisant de pouvoir jaser de hockey, a dit le 34e meilleur espoirs en Amérique du Nord (deuxième meilleur de la LHJMQ) selon la Centrale. C’est une très belle expérience, dont je pourrai me souvenir à tout jamais.»
L’avantage Drakkar
Le coéquipier de Boilard, Alexis Bernier, amène un autre point de vue : l’effet positif de jouer pour une équipe gagnante.
Boilard et Bernier évoluent pour le Drakkar, qui connaît une excellente saison présentement. L’équipe est présentement classée au deuxième rang du Top 10 de la LCH, mène pour les victoires à travers tout le pays (44) et se trouve en tête de la LHJMQ.
''A-t-il suivi les conseils de Martin St-Louis?''
Après sa visite lors du match des Canadiens hier, à Montréal, Alexis Bernier marque un magnifique but, à Baie-Comeau! 😯@TigresVicto 1 | @DrakkarBAC 1#MDSLCH pic.twitter.com/Pn4V3sRZyX
— Ligue canadienne de hockey (@LCHhockey) February 23, 2024
D’une certaine façon, l’attention est donc ailleurs que sur le repêchage.
«J’ai la chance de jouer avec une bonne équipe à Baie-Comeau, explique Bernier, 69e meilleur espoir en Amérique du Nord selon la Centrale. Mon attention est vraiment sur l’objectif de gagner des matchs et de nous rendre loin en séries pour gagner la coupe.
«Si tu joues pour une équipe moins puissante lors de ton année de repêchage, tu peux peut-être y penser un peu plus. Mais de mon côté, je suis vraiment concentré sur mon équipe. Je ne me mets pas de pression avec tout ça.»
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Le seul qui avoue ressentir un peu plus de pression en lien avec cette année très importante, c’est Maxim Massé. À sa défense, l’attaquant des Saguenéens de Chicoutimi est le joueur le mieux classé parmi ceux de la LHJMQ par la Centrale, au 23e rang en Amérique du Nord. Il est donc un espoir potentiel de premier tour.
Et en tant que recrue de l’année dans la LCH en 2022-2023, avec 56 points en 55 matchs, les attentes étaient élevées.
«C’est sûr que tu ressens la pression, a-t-il expliqué. Elle n’est pas obligée d’être grosse, mais elle est là quand même. Je pense que c’est d’essayer de mettre tout ça de côté le plus possible.»
Et avec les séries éliminatoires qui approchent, les occasions d’avoir de la pression seront encore plus présentes.