Eagles-Drakkar : Le Cap-Breton ramené sur terre
«Gros point positif : nous avons gagné la loterie! C’est le point positif de la journée.»
Le gros problème avec cette déclaration de Louis Robitaille, c’est que ce commentaire vient immédiatement après la défaite des Eagles du Cap-Breton, 4-0 dans le Match #1 de la demi-finale de la LHJMQ face au Drakkar de Baie-Comeau. Ça résume assez bien la soirée : c’est un dur retour à la réalité pour les Eagles, qui étaient parmi les équipes de l’heure dans la LCH.
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Après tout, la formation du Cap-Breton a remporté ses neuf derniers matchs de la saison. Elle a ensuite éliminé l’Océanic de Rimouski en cinq rencontres, et balayé les Saguenéens de Chicoutimi en quatre matchs.
«À un moment donné, nous venons de sortir d’une série où nous l’avons emporté en quatre rencontres, nous avons peut-être eu un excès de confiance. Mais (hier soir), nous avons fait face à une bonne équipe de hockey. C’est la preuve que si tu fais des erreurs de marquage, l’adversaire n’aura pas besoin de 10 ou 12 chances pour marquer.
«Ça peut être bon, mais il faut apprendre et grandir rapidement, parce que nous jouons de nouveau (demain).»
Attaque tranquille
Mais qu’est-ce qui s’est passé avec les Eagles? Cette équipe se trouve quand même à égalité au second rang pour les buts marqués parmi les 16 équipes ayant participé aux séries éliminatoires dans la LHJMQ, avec 42. Elle compte sur deux des cinq meilleurs pointeurs de la LHJMQ, en Cam Squires (2e, 17 points) et Jacob Newcombe (5e, 16 points).
Hier, ces deux joueurs ont terminé la soirée avec un différentiel de -2.
«Nous sommes bons pour placer la rondelle derrière les défenseurs, mais ce soir (hier), nous ne nous rendions même pas là, parce que nous commettions tellement de revirements en sortie de zone, a réagi Robitaille, l’entraîneur-chef du Cap-Breton. Avec tes sorties de zone, tu veux jouer rapidement et te mettre en position pour avoir de la vitesse.
«Mais cette fois, nous étions souvent immobiles en zone neutre. Nous commettions des revirements en fond de territoire, sans qu’il n’y ait aucune pression. Il ne faut pas utiliser cette rencontre pour évaluer notre équipe, parce qu’elle est à mettre de côté.»
Les Eagles ont aussi un premier avant-goût de la «Marée rouge», soit les partisans du Drakkar. Ces derniers se sont faits connaître aux quatre coins de la LHJMQ, avec le puissant vacarme des trompettes et leurs encouragements à tout moment, même lors de jeux plus anodins.
Est-ce que ça a pu déranger les joueurs du Cap-Breton? Pas selon Robitaille.
«Nous savions que ce serait bruyant. Avec les trompettes, nous n’entendions pas les sifflets, nous savions que ce serait bruyant. Nous devrons avertir nos joueurs pour demain : tu ne peux pas abandonner sur des jeux, parce que si tu attends un sifflet de l’officiel, tu ne l’entends même pas.
«En même temps, c’est beaucoup d’apprentissage pour les jeunes. Ils ont vu comment c’était de jouer un match à l’étranger, dans un environnement hostile. En même temps, ce n’est pas la raison pour laquelle nous avons mal joué.
«Ce n’était pas notre équipes des deux derniers mois. Nous serons prêts pour demain.»