Gabrielle Boucher, véritable passionnée de l’enseignement
Derrière le succès de chaque athlète-étudiant, on retrouve des enseignantes et des enseignants dévoués qui ont leur apprentissage à cœur.
Gabrielle Boucher tombe exactement dans cette catégorie, elle qui enseigne l’anglais et l’espagnol au Cégep de Victoriaville depuis 2009.
« Mon implication auprès de nos jeunes élèves-athlètes a commencé lorsque la direction a ouvert un projet pour soutenir la réussite de nos Vulkins (équipes sportives locales), incluant les élèves faisant partie de la LHJMQ », se rappelle-t-elle.
Trois enseignants de son cégep avaient alors été sélectionnés pour accompagner les élèves sportifs dans leur réussite.
« Étant moi-même une ancienne élève-athlète durant toute ma jeunesse, et puisque j’adore créer des liens avec les élèves, j’ai postulé. Je travaille maintenant environ une journée par semaine, soit 20% de ma tâche pleine de prof, sur ce dossier! »
Une simple conversation avec l’enseignante nous révèle rapidement la passion et l’amour qu’elle a pour son métier.
« J’adore l’accompagnement que je fais. Cela me permet de créer de beaux liens avec certains athlètes. Le sport est un domaine que je trouve extrêmement important dans la vie des jeunes », précise-t-elle. « Ça a changé ma vie. Ça m’a rendue plus forte et m’a aussi beaucoup épanouie. C’est un privilège pour moi de pouvoir collaborer avec nos sportifs! »
Gabrielle Boucher et son équipe offrent ainsi des suivis individuels aux athlètes ; soit des rencontres personnalisées avec un professeur, à divers moments de la session, durant lesquelles les besoins de l’étudiant sont ciblés et des conseils leurs sont offerts.
Mais son travail auprès des Tigres va bien au-delà de ça. Elle fait de la supervision lors des périodes d’étude qui se déroulent à la bibliothèque quatre fois par semaine, elle fait des suivis et communique avec les API (aide pédagogique individuelle), les entraîneurs et autres intervenants. Elle fait également du tutorat et présente des ateliers complémentaires sur une variété de sujets – notamment sur la gestion du temps et les choix vocationnels, pour ne nommer que ceux-ci.
« Notre objectif est d’aider (les athlètes-étudiants) dans leur réussite académique et de favoriser le développement de leur autonomie. Depuis l’automne 2023, nous avons aussi créé de petits groupes d’étude, par programme, pour certains athlètes désirant faire leurs devoirs avec d’autres élèves-athlètes », souligne l’enseignante.
« Nous nous efforçons de varier davantage notre offre de mesures d’aide afin de personnaliser l’encadrement. »
Le groupe de Gabrielle a également une appli sport-études qui a été mise sur pied l’an dernier. Elle sert notamment à récolter les commentaires des professeurs du cégep sur la réussite, l’implication et le comportement des élèves-athlètes faisant partie de leurs cours.
Selon Gabrielle Boucher, l’enseignement va bien au-delà du curriculum pédagogique.
« On ne peut évidemment pas créer des liens avec tout le monde, pour diverses raisons. Mais sentir qu’il y a des sportifs que je réussis à aider me donne un beau sentiment d’accomplissement », admet-elle.
« Aider, c’est guider vers une plus grande autonomie à l’école. C’est aussi essayer d’amener ces jeunes à se dépasser et à devenir de belles personnes, tout simplement! Le sport est un domaine que je trouve extrêmement important dans la vie des jeunes et que j’affectionne particulièrement », poursuit l’enseignante.
En se fiant à ses propres expériences, la plupart des jeunes athlètes sont plutôt sérieux dans leurs études.
« C’est tellement du cas par cas. Certains joueurs de hockey portent l’étiquette négative stéréotypée dont on a souvent entendu parler. Par contre, ce serait une grave erreur de tous les mettre dans le même panier », avance-t-elle.
« Mon travail est surtout de ne pas les juger. Je pense que c’est ça l’important. Mon travail, c’est de comprendre l’humain derrière l’athlète et de voir comment je peux aider cette personne à se dépasser », lance-t-elle fièrement.
« Le joueur qui a un profil moins académique peut développer un goût pour l’école si on lui donne envie d’être curieux et qu’on individualise davantage notre approche. »
Tout comme ses collègues, Gabrielle Boucher doit composer avec l’horaire parfois compliqué de ses athlètes-étudiants.
« L’horaire des joueurs des Tigres est assurément complexe à gérer, surtout pour eux. Ils ratent régulièrement des cours et vivent avec un horaire exigeant. Ceci amène donc, pour plusieurs, des difficultés sur le plan organisationnel », convient l’enseignante.
« Les absences, combinées à un défi d’organisation et parfois un manque de motivation, peuvent être perçues comme une montagne, surtout pour les joueurs vivant des difficultés au plan scolaire. Il y a autant de cas de figure qu’il y a d’individus! »
Heureusement, il y aura toujours de ces enseignants aussi dévoués que Gabrielle pour venir en aide aux élèves qui en ont réellement besoin.
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La Semaine des enseignantes et des enseignants se veut une occasion de saluer l’engagement remarquable des enseignant(e)s qui travaillent à la réussite éducative des élèves tout en contribuant au développement de notre société.
La 30e édition de la Semaine des enseignantes et des enseignants se déroule du 4 au 10 février 2024.