Pleins Feux sur les Anciens Carlsberg – Philippe Halley
Depuis maintenant près d’une décennie, Philippe Halley vit une expérience unique du côté de la France.
Le patineur originaire de Québec se dit heureux sur le Vieux continent et ne regrette pas du tout sa décision d’avoir rapidement tourner le dos au hockey professionnel nord-américain.
En 2013, après avoir participé au camp des recrues des Coyotes de l’Arizona, l’ancien des Tigres de Victoriaville et des Olympiques de Gatineau avait d’abord opté d’évoluer dans le circuit universitaire canadien.
C’est un visage aujourd’hui bien connu des partisans de la LHJMQ qui l’avait convaincu de se joindre aux Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick, à Fredericton.
« J’ai toujours apporté une grande importance à apprendre l’anglais », se souvient Halley. « Donc, lorsque Gardiner MacDougall [l’ancien entraîneur des Reds, maintenant avec les Wildcats de Moncton] avait démontré de l’intérêt pour me recruter, je savais que ce serait son université que j’allais choisir, tout en sachant que c’était probablement l’un des meilleurs programmes de hockey universitaire au Canada! »
Cependant, peu après ses débuts avec les Reds, Halley s’est fait approcher par une équipe professionnelle et il se voyait mal décliner cette opportunité. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé dans la ECHL, avec les Gladiators de Gwinnett, pour une portion de la saison 2013-2014.
Mais après une quinzaine de rencontres avec la formation établie en Georgie, au sud des États-Unis, le joueur de centre décide de retourner à l’université.
« J’ai aimé mon expérience chez les professionnels pour le temps que j’y étais. On enchaîne beaucoup les matchs, mais ce sont mes études qui ont motivé ma décision de partir. »
En plus de retourner sur les bancs d’école, l’ancien capitaine des Tigres allait donc passer les trois prochaines campagnes à porter les couleurs des Reds, avec qui il a mis la main sur deux championnats U Sports.
Au terme de cette aventure mémorable, en 2017, c’est alors qu’il décide de mettre le cap sur l’Europe.
« Puisque j’avais déjà connu un peu le pro en Amérique du Nord, je voulais vivre une nouvelle expérience après l’université, et c’est l’Europe que j’ai choisie », explique celui qui a terminé sa carrière LHJMQ avec 216 points en 229 matchs.
« Mon choix s’est arrêté sur la France puisque ce fût la première offre que j’ai reçue après l’université et j’avais hâte de débuter mon aventure européenne », souligne Halley. « En plus, c’était Mario Richer qui était le coach des Gothiques d’Amiens. Il m’avait vu joué au Championnat canadien universitaire et il m’a tout de suite démontré son intérêt. »
Cette première saison en sol européen est couronnée de succès, avec une récolte de 42 points en 43 parties.
« Ma transition s’est très bien passée! J’ai une très bonne capacité d’adaptation, ce qui a facilité beaucoup les choses. Le style de vie européen est assez agréable aussi », avoue celui qui est aujourd’hui âgé de 32 ans.
« Sur la glace, l’adaptation s’est bien faite également. Il faut dire que nous avions plusieurs québécois et canadiens sur l’équipe, donc je n’étais pas trop dépaysé. »
Après trois saisons à Amiens, Halley prend la direction des Ducs d’Angers en 2020, formation pour laquelle il évolue toujours aujourd’hui. Maintenant qu’il est établi dans la Ligue Magnus, il suffit de passer quelques instants avec le québécois pour comprendre qu’il aime beaucoup le hockey à l’européenne.
« Le calibre de jeu peut être similaire à la ECHL, mais le style de jeu est plutôt différent dans le sens que c’est moins physique, principalement dû au fait que la glace est plus grande. Il y a donc plus d’espace sur la patinoire, ce qui réduit les contacts », constate-t-il.
Bien qu’il admette ne pas savoir combien de temps il reste à sa carrière de joueur, il entend bien en profiter au maximum, le plus longtemps possible.
« Je suis encore passionné par le hockey, donc j’aimerais encore jouer quelques années. Mais on ne sait jamais ce que le futur peut nous réserver! »
Signe qu’il rêve encore d’évoluer pendant plusieurs autres années, Halley n’a pas réellement pensé à son après-carrière jusqu’ici.
« Je suis encore assez indécis », lance-t-il en riant. « Rester dans le domaine du hockey est certainement quelque chose qui m’intéresse. Tout ce que je sais est que je veux un travail qui va me demander de bouger et d’être actif, puisque c’est ce que j’ai fait toute ma vie! »