Teddy Mutryn est prêt à relever le défi
Teddy Mutryn a parcouru beaucoup de chemin en peu de temps dans sa carrière de hockey. Il sait toutefois qu’il lui reste encore beaucoup de chemin à faire.
Il y a 5 813 kilomètres entre Moncton, où il évolue actuellement avec les Wildcats de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec, et San Jose, en Californie, où il espère un jour se retrouver parmi les Sharks dans la Ligue nationale de hockey (LNH).
Le centre six pieds et un pouce, 209 livres, a été repêché par les Sharks au troisième tour du repêchage 2025 de la LNH, 95e au total. Pas mal pour un jeune qui n’a fait du hockey son occupation à temps plein que « depuis deux ou trois ans », dit-il.
« Je jouais à peu près à tous les sports que je pouvais quand j’étais jeune, » raconte le natif de Norwood, au Massachusetts, âgé de 18 ans. Son père, Scott, était quart-arrière à Boston College et a brièvement joué pour les Patriots de la Nouvelle-Angleterre ; sa mère, Kathy, y jouait à la crosse et avait remporté un championnat d’État au secondaire.
« Aucun côté de ma famille ne savait vraiment ce qu’était le hockey, » dit-il en riant. « Mon père vient de l’Ohio et ma mère d’une famille de crosse à Long Island. Ils se sont installés dans la région de Boston. En hiver, ils cherchaient une activité pour nous et nous ont amenés à une séance de patinage libre, et ils m’ont simplement mis sur la glace. » On pourrait dire qu’il s’y est adapté comme un requin dans l’eau.
« Je suis un peu tombé amoureux du hockey, » se souvient-il. « Je portais un casque de vélo et des épaulettes de crosse… c’était tout un spectacle ! Mon plus ancien souvenir, c’est probablement de jouer dans la ligue locale… être sur la glace, m’amuser… sans même savoir comment arrêter… » Et il ne compte certainement pas s’arrêter maintenant.
Comme le dirait l’entraineur Gardiner MacDougall, il « ne fait que commencer ».
Par exemple, il a été nommé première étoile du match des Wildcats la fin de semaine passée, marquant un superbe but et un autre dans une victoire de 4-2 contre leurs rivaux, les Sea Dogs de Saint John.
« Je dirais qu’en septième ou huitième année, j’ai su que le hockey, c’est ce sur quoi je voulais me concentrer, » dit-il. « J’ai continué le baseball et la crosse jusqu’en huitième, puis j’ai joué au baseball en neuvième et dixième. J’adore le baseball, mais ce n’est pas la même chose que le hockey… j’aime la compétitivité et la dimension physique du hockey. »
Il a joué trois saisons de hockey scolaire à St. Sebastian’s Prep School, à Needham, au Massachusetts, et a fait partie du programme national de développement des États-Unis, disputant quelques matchs avec les équipes U17 et U18, avant de jouer la saison dernière avec le Chicago Steel dans l’USHL. Il s’était déjà engagé à Boston College pour cette saison, mais a changé d’idée lorsque le directeur général et des opérations hockey des Wildcats, Taylor MacDougall, l’a approché.
« J’ai finalement décidé qu’il valait mieux pour moi de revenir jouer une autre année junior, » explique-t-il. « C’était une occasion incroyable de rejoindre une équipe qui venait de gagner un championnat. Et Gardiner est un entraineur exceptionnel. »
Mutryn affirme que Moncton a pleinement répondu à ses attentes.
« À cent pour cent, » dit-il avec enthousiasme. « Surtout Gardiner : il est exactement comme on le décrit. »
Et Mutryn aussi, jusqu’à présent. Il a manqué trois matchs en raison d’une blessure, mais affiche une moyenne de près d’un point par match, avec huit points en neuf parties. Il a gagné également 57% de ses mises au jeu.
Les rapports d’observateurs dévrivent Mutryn comme « un joueur très solide des deux côtés de la patinoire, capable de s’intégrer dans pratiquement n’importe quel système et d’y faire une différence », selon son profil sur le site de Boston College. Le guide de repêchage de Elite Prospects le qualifie de « patineur puissant en ligne droite avec un tir percutant ; Mutryn possède le style typique d’un ailier de puissance. »
« Je pense que j’ai encore beaucoup à faire et à améliorer. Je suis encore assez novice. Je ne joue et ne me consacre au hockey à plein temps que depuis… trois ans seulement. D’habitude, je rangeais mes patins au printemps et en été pour jouer au baseball. »
Cet été, après la draft, il a participé au camp de développement des Sharks et s’est rendu au camp des recrues avec le club de la LNH. Il a regardé le repêchage chez lui avec une vingtaine de membres de sa famille et d’amis.
« Quand mon nom a été appelé, c’était vraiment génial », a-t-il déclaré. « C’est quelque chose pour lequel on travaille toute sa vie jusqu’à présent. Mais ce n’est que le début. Je sais que j’ai encore un long chemin à parcourir pour y arriver et avoir un impact. »
Article par Bill Hunt
Photo: Daniel St. Louis










































































