Une saison tant attendue par Jacob Gervais-Chouinard
Par Bianca Paquette – La saison 2010-2011 restera gravée à jamais dans la mémoire de Jacob Gervais-Chouinard. Depuis la première fois qu’il a arrêté une rondelle, il rêvait à la fameuse saison où il serait le gardien de but numéro un de sa formation et ce rêve s’est réalisé alors qu’il est à sa deuxième saison avec les Foreurs de Val d’Or.
«J’ai toujours rêvé d’être le numéro un de mon équipe. C’est un nouveau défi qui se présente à moi cette année. Ça ne m’est jamais arrivé, dans les années précédentes, d’être le gardien numéro un de l’équipe parce qu’on partageait le poste. C’est vraiment la première fois de ma carrière que je suis l’homme de la situation pour ma formation », explique le gardien de 18 ans.
Choix de quatrième ronde des Foreurs en 2009, Gervais-Chouinard a eu le temps d’une saison pour se préparer à être l’homme de confiance de son entraîneur Marc-André Dumont.
À sa saison recrue, le gardien natif de Sherbrooke avait tout de même vu de l’action à 23 reprises, ce qui est bon pour un cerbère de première année. Il avait d’ailleurs agit comme gardien partant pour plusieurs rencontres au mois d’octobre et en fin de saison, de février à mars. Entre temps, il partageait le filet avec Sean Coulton et Raffaele D’Orso.
« En me présentant au camp cette année, je n’avais pas la garantie que j’allais être le numéro un, mais j’étais confiant. J’avais travaillé très fort pendant tout l’été, surtout sur l’aspect hockey. Au camp, je me suis concentré sur mon travail. L’année dernière, j’ai acquis de l’expérience qui vaut de l’or et je savais que rien ne pouvait tasser cela. »
Pas de stress
Ayant souvent partagé le poste de numéro un avec un autre gardien auparavant, Gervais-Chouinard ne savait pas exactement ce que ça représentait, bien qu’il avait toutefois une petite idée en tête. Testé à plusieurs reprises la saison dernière, il avait eu la chance de goûter au stress d’être le gardien partant.
« Au hockey, le gardien de but c’est la position la plus dure mentalement et j’ai appris à vivre avec ce stress auparavant. Mais c’est un bon stress, ce n’est pas de la pression négative », précise-t-il.
Après une première moitié de saison écoulée (se terminant le 30 décembre), le numéro 35 des Foreurs a conservé une fiche de 11 victoires, 15 défaites en temps réglementaire, deux en prolongation et une en fusillade. Avec 29 départs à sa fiche, il avait une moyenne de 3,71 buts alloués par match et une efficacité de 0,875 %.
« Je ne suis pas satisfait de ma première moitié de saison, a-t-il avoué. J’ai été plutôt inconstant. J’ai eu mes bons coups, mais mes mauvais aussi. Présentement, avec les entraîneurs, on travaille là-dessus. On fait beaucoup de vidéo et de temps supplémentaire après les pratiques. »
Bien qu’insatisfait de son rendement, le gardien des Foreurs ne se décourage pas et se fixe de nouveaux objectifs d’ici la fin de la saison. « Souvent, je joue une bonne partie dans l’ensemble et tout d’un coup, je laisse un mauvais but qui fait la différence dans le match donc sur le plan personnel, je travaille beaucoup afin de ne plus allouer de mauvais but. Sur le plan collectif, nous devons jouer de manière plus responsable afin de garder notre avance lorsque nous en avons une. »
Si les séries éliminatoires commençaient aujourd’hui, les Foreurs seraient de la partie. Maintenant, ils ne leur restent qu’à performer pour les prochaines semaines afin de garder leur place pour le hockey du printemps. Pour Gervais-Chouinard, ce sera une vraie première expérience en série, lui qui n’a pris part qu’à deux des six parties de la saison dernière.
« Les séries, c’est vraiment un moment de la saison qui est excitant. Ce sera nouveau pour moi, je participerai enfin au travail de mon équipe. Il n’y a pas de mot pour décrire ce que c’est. »
Crédit photo: Rob Morin