Bégin, un Foreur à tout jamais

Les Foreurs de Val-d’Or n’ont qu’à passer un coup de fil et tout de go, Steve Bégin prendra la route pour aider l’organisation qui lui a offert sa première chance. Au printemps 2014, il est venu prêter main-forte à l’entraîneur Mario Durocher derrière le banc. Ce week-end, il était aussi présent à la table de l’équipe lors du repêchage annuel de la LHJMQ.

En fait, c’est lui qui a annoncé le tout premier choix 2015 de l’équipe.

« J’étais très heureux que les Foreurs m’offrent cette opportunité. Ça m’a rappelé de bons souvenirs. Val-d’Or, c’est mon équipe. Ces couleurs, je les ai toujours défendues avec fierté », explique-t-il avec passion.

Bégin a trimé dur pour atteindre les plus hauts sommets. À cette époque, la grandeur et le poids influençaient bien plus les dépisteurs que l’acharnement. Son dévouement à chacune de ses présences sur la patinoire a toutefois convaincu les recruteurs que le petit trifluvien méritait sa chance.

Rapidement, il a su s’imposer comme un leader. Capitaine des Foreurs, il a offert le championnat de la Coupe du Président à son équipe lors du printemps 1998. C’est pour partager cette expérience à la nouvelle génération de Foreurs qu’il a accepté il y a un an de rejoindre Mario Durocher derrière le banc pour la fin des séries éliminatoires 2014.

« Steve insistait beaucoup sur la chance que nous avions d’atteindre la finale et plus tard, de participer au tournoi de la Coupe Memorial MasterCard. Il nous accompagnait sur la patinoire lors des séances d’entraînement, mais je crois que sa principale force, c’était d’aller chercher une étincelle de plus dans nos têtes. Il est très fort au plan psychologique. Il s’adressait à nous avant les matchs. J’ai trouvé qu’il se débrouillait bien comme entraîneur », lance un autre trifluvien, Anthony Richard, qui conservera un souvenir impérissable des quelques semaines passé à ses côtés.

Bégin lui-même aimerait bien retenter l’expérience un jour, mais pour le moment il a d’autres projets en tête. Il souhaite aussi consacrer davantage de temps à sa famille qui a eu à faire de nombreux sacrifices au cours de sa carrière professionnelle.

« De toute façon, c’est le moment idéal pour prendre ma retraite du coaching. En connaissez-vous beaucoup des gars qui ont une bague de la Coupe du Président après avoir été derrière le banc seulement 20 matchs? Je ne veux pas briser la magie. Laissons les gens sur cette impression-là », a-t-il lancé, avant d’éclater de rire.

L’après-carrière

Depuis son retrait du hockey professionnel, Bégin travaille dans une compagnie de génie civil. Au cours des derniers mois, il a toutefois entrepris un tout nouveau défi. Il veille maintenant à conseiller de jeunes joueurs de hockey.

« J’aurais aimé dans ma jeunesse pouvoir compter sur quelqu’un qui pouvait me donner des rétroactions et veiller à mon développement… tant sur le plan mental que physique. J’ai pris en charge quelques jeunes et bon nombre d’entre eux ont été repêchés samedi », explique-t-il.

La plupart de ses clients oeuvrent d’ailleurs pour les Foreurs.

« J’ai une petite équipe. Je ne veux pas me lancer partout. Je préfère et de loin prendre moins de jeunes sous mon aile, mais les accompagner de plus près et leur offrir du temps de qualité », a-t-il conclu.

En 157 matchs de saison régulière, Bégin a inscrit 117 points dans la LHJMQ. Sa combativité lui a aussi valu 498 minutes de pénalités.