Attentes élevées pour Kristian Afanasyev
Réclamé au 4e rang au total lors du dernier repêchage européen de la Ligue canadienne de hockey, le Russe Kristian Afanasyev est certes l’un des meilleurs espoirs débarqués à Drummondville ces dernières années. En fait, la dernière fois où les Voltigeurs avaient parlé aussi tôt, c’était en 2008, quand ils avaient choisi son compatriote Dmitry Kulikov au 2e échelon.
À peine débarqué au Québec, Afanasyev doit donc déjà composer avec de grandes attentes, tant celles de l’organisation que des partisans. Et pour cause : le centre droitier de 17 ans combine vitesse, talent pur et gabarit imposant, des qualités recherchées par toutes les équipes.
«Quand les Voltigeurs m’ont repêché, j’ai ressenti un sentiment merveilleux. C’était mon rêve de jouer dans la Ligue canadienne. À Drummondville, je me retrouve dans une excellente organisation. Chaque jour, les entraîneurs m’aident à améliorer mes habiletés. J’apprends beaucoup auprès d’eux», a partagé le nouveau numéro 9 des Rouges.
Ne cachant pas qu’il aura besoin d’une période d’adaptation pour apprivoiser le hockey junior québécois, Afanasyev estime néanmoins qu’il peut aider les Voltigeurs de différentes façons.
«Je peux marquer des buts ou préparer ceux de mes coéquipiers. Je peux aussi distribuer quelques bonnes mises en échec.»
Malgré son jeune âge, Afanasyev a un parcours intéressant qui fait de lui un véritable citoyen du monde. Né à Mexico, le jeune homme a grandi à Saint-Pétersbourg avant de s’exiler à Détroit l’an dernier.
«C’est une histoire étrange, j’en conviens! Mes parents sont Russes, mais ils ont eu un emploi au Mexique. Je suis né là-bas et j’y ai vécu pendant quatre ans avant de retourner en Russie. La saison dernière, je suis allé jouer à Détroit. C’était une belle expérience. J’ai appris à parler anglais. Maintenant, je suis à Drummondville et c’est le mieux qui pouvait m’arriver.»
Durant son stage chez les Voltigeurs, Afanasyev espère attirer l’attention des dépisteurs de la Ligue nationale de hockey, comme l’ont fait avant lui les Européens Sergei Boikov, Ondrej Palat et Dmitry Kulikov. «C’est mon rêve. Pour l’atteindre, je dois travailler fort chaque jour pour m’améliorer. Avec l’aide des gens qui m’entourent, je sais que je peux y arriver.»
Six autres recrues
Outre Afanasyev, une demi-douzaine de recrues ont percé l’alignement des Voltigeurs cette saison. En attaque, on retrouve William Poirier (16 ans), Samuel Gaumond (16 ans) et Éric Theander (18 ans). Quant à Félix Girard (20 ans), il en est également à ses premiers coups de patin dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, mais il n’est pas considéré comme une recrue en raison de son âge.
Premier choix de l’équipe au dernier repêchage (18e rang au total), Poirier est un centre droitier qui allie vitesse, habiletés offensives et important sens de la compétition.
«Poirier possède des mains extraordinaires et une belle vision de jeu. Il amène une belle énergie sur la patinoire. Il cadre très bien dans la relance que nous voulons donner à notre organisation», a expliqué le directeur général Dominic Ricard.
«Pour nous, William est une rareté, car il combine plusieurs facteurs. Il comprend bien le jeu, il a de bonnes habiletés, il est fort physiquement et il gère bien la pression.»
De son côté, Gaumond, un choix de 4e ronde, a forcé la main de ses patrons grâce à ses performances inspirées au camp d’entraînement.
«Gaumond ne nous a pas donné le choix. Il ne possède pas un gros gabarit, mais il est rapide et très solide sur ses patins. Ça lui permet de rivaliser contre les plus gros joueurs. Comme Tyler Johnson, il défie l’adversaire chaque fois qu’il saute sur la glace», a fait valoir Ricard.
Quant à Theander, il s’est fait remarquer grâce à ses 40 buts et 81 points en 69 matchs la saison dernière au sein du programme scolaire Hill Academy, en Ontario.
«C’est un attaquant qui amène de la vitesse et de l’énergie dans les deux sens de la glace», a souligné Ricard.
À la ligne bleue, les recrues de 17 ans Nicolas Patry-Gingras et Simon Leclerc sont parvenues à percer une brigade défensive déjà bien garnie.
«Patry-Gingras et Leclerc sont de très bons athlètes. Ils allient endurance, agilité et intelligence. Ils ne sont pas les plus flamboyants, mais ils sont constants et efficaces dans plusieurs aspects du jeu», a énuméré Ricard.
Enfin, Anthony Dumont-Bouchard a remporté la lutte pour le poste de gardien numéro deux. L’athlète de 18 ans, qui excelle aussi à la balle rapide, se décrit comme un gardien à la fois athlétique, rapide et combatif.
«J’aime jouer sous pression. Je joue aussi bien sans pression, mais j’ai tendance à élever mon jeu d’un cran quand je dois relever des défis», a expliqué celui qui a guidé les Commandeurs de Lévis vers la conquête du championnat de la saison régulière la saison dernière.