Moment Communautaire | Charles Tremblay adore son rôle de mentor
Alors qu’il grandissait à Saint-Félicien, Charles Tremblay n’était jamais l’étudiant le plus tranquille de sa classe.
Aujourd’hui cependant, les rôles sont renversés, alors que l’attaquant du Phoenix de Sherbrooke est le parrain d’étudiants de cinquième et sixième année d’une école primaire à St-Isidore-de-Clifton, en banlieue de Sherbrooke.
Tremblay est plus qu’un simple modèle pour tous ces jeunes, il est un véritable mentor.
« J’essaie d’être un bon modèle pour eux. Je ne veux pas juste les inspirer, mais les aider d’une façon directe et faire une différence dans leurs vies. »
Pour y arriver, Tremblay a mis un plan en place qui lui a permis de garder contact avec les jeunes étudiants, malgré les difficultés engendrées par la pandémie de Covid-19.
« Je les rencontre à toutes les semaines, en fonction de mes disponibilités. Ces derniers mois, on utilise Zoom pour rester en contact. J’aimerais beaucoup plus les rencontrer en personne, mais on n’a pas le choix ces jours-ci », explique-t-il.
« Je prends le temps de discuter avec eux. Souvent, ils vont me raconter toute leur fin de semaine et des trucs du genre », mentionne le joueur de 20 ans en riant. « Souvent, je leur donne des petits cours d’éducation physique. Je peux aussi les aider en anglais et en mathématiques. »
Bien qu’il se compte chanceux de passer du temps à l’écran avec eux, l’ailier droit dit avoir bien hâte de rencontrer ses jeunes à l’école.
« Je n’ai malheureusement pas eu la chance de les rencontrer en personne encore, mais c’est juste une question de temps », promet le parrain du groupe. « Juste sur l’écran, je peux voir qu’ils sont vraiment contents quand je leur parle. Il n’y a pas si longtemps, ils étaient heureux de me dire qu’ils avaient regardé ma dernière partie et aussi celle des Canadiens. »
Tremblay admet qu’il est pleinement conscient de l’importance de ces rencontres dans la vie des jeunes étudiants.
« En tant que joueurs de hockey, on est évidemment des modèles pour tous ces jeunes. C’est très spécial pour moi de voir ça », admet-il. « Et pour eux, je pense qu’ils apprécient vraiment d’avoir ce contact direct avec moi. Je passe souvent plus d’une heure avec eux. »
Charles Tremblay a souvent droit à une pluie de questions lorsque son visage apparaît à l’écran. La curiosité des jeunes est presque sans fin, mais il se prête au jeu, toujours avec le sourire aux lèvres.
« Ils sont intéressés à en savoir plus sur mon parcours personnel, sur ma vie de tous les jours, mes objectifs, mes rêves et tout ça. Ils s’intéressent vraiment à moi », mentionne le vétéran. « Je sais que plusieurs d’entre eux, les garçons comme les filles, sont passionnés par le hockey. Le Phoenix de Sherbrooke, c’est un peu la Ligue nationale pour eux. »
Des expériences personnelles ont permis à Tremblay d’apprécier le contact privilégié qu’il a avec son groupe à chaque semaine.
« Quand j’étais jeune, j’étais un peu tannant durant mes cours dans mon village natal de Saint-Félicien. J’avais toujours beaucoup d’énergie », se remémore-t-il. « Je me souviens que lorsque je rencontrais des joueurs de l’équipe de hockey midget BB de la ville, je les voyais comme mes idoles, mes héros. Je les admirais en quelque sorte. »
Heureusement, au fil des ans, Tremblay s’est vite rendu compte de l’importance d’avoir une bonne éducation. Aujourd’hui, il étudie en administration à l’Université Concordia de Montréal.
« Mon père m’a toujours dit que j’étais un étudiant-athlète en grandissant, et non le contraire. L’étudiant vient toujours en premier, puisque très peu de joueurs de hockey se rendent au niveau professionnel. C’est le message que j’essaie de livrer aux jeunes. »
Peu importe où son parcours le mènera, Charles Tremblay entend bien poursuivre son implication communautaire.
« J’aimerais donner de mon temps dans le hockey mineur un jour. J’aimerais vraiment pouvoir redonner aux jeunes de ma communauté, ce serait vraiment génial! »