Moment Communautaire | Bourque fait preuve de générosité sur et hors glace
Mavrik Bourque est une étoile sur la patinoire, mais aussi dans la vie de tous les jours.
L’attaquant des Cataractes de Shawinigan ne fait pas seulement que remplir les filets adverses. Il s’assure aussi de prendre le temps de prêter son nom à une cause qui lui tient particulièrement à coeur.
Le cancer – maladie qu’il connaît bien. Son oncle, Gaétan Boisvert, en est décédé en 2019. Un décès qu’il l’a frappé de plein fouet.
C’est pourquoi que, en compagnie de deux de ses coéquipiers, Bourque a enregistré une vidéo aux côtés d’un jeune atteint du cancer afin de mousser la campagne de levée de fonds de Leucan. Le match des Cataractes du 15 février dernier était d’ailleurs dédié à cet organisme qui vient en aide aux jeunes victimes de cette terrible maladie.
« On est trois joueurs (William Veillette et Antoine Coulombe sont les deux autres) qui se sont impliqués avec Leucan », raconte le joueur originaire de Plessisville. « On est jumelé avec un jeune qui est soit atteint du cancer lui-même, ou que c’est son frère ou sa sœur qui en souffre. On a chacun fait une petite vidéo et on a dédié notre match du 15 février à nos jeunes. »
Mavrik Bourque a donc pris sous son aile Anthony Noel, un jeune de 12 ans qui est présentement en rémission. Et il est devenu son grand frère en quelque sorte.
« On est un peu comme leurs idoles. Quand tu es atteint d’un cancer, ça peut parfois être difficile pour le moral. On veut donc les encourager à marcher la tête haute. C’est, pour nous, une façon de redonner à la communauté. »
Pour Bourque, il s’agit aussi d’une belle façon d’honorer la mémoire de son oncle Gaétan, décédé au printemps 2019 d’un cancer généralisé.
« Il venait toujours voir mes parties. C’était un vrai fan des Cataractes. Il était proche de moi et de toute ma famille. C’est toujours difficile de perdre un membre de notre famille », raconte-t-il. « Cette maladie touche tout le monde, pas juste ceux qui en sont atteint, mais aussi tout leur entourage. C’est une cause importante pour moi. J’en parlais avec William (Veillette) et on va peut-être essayer de faire autre chose avec Leucan. Si on peut redonner le sourire à quelques jeunes de plus, on va certainement le faire! »
Mavrik Bourque ne se fait pas tordre un bras quand vient le temps d’encourager les jeunes ou bien de passer du temps avec Noel.
« C’est une question d’être un bon humain pour moi. Tout le monde devrait avoir la chance de vivre une vie normale. Mais ce n’est clairement pas tout le monde qui a cette chance de le faire avec bonheur », souligne-t-il.
« Pour nous, aider les jeunes, c’est aussi une question de valeurs. On essaie d’être des bons modèles pour eux. Nos trois jeunes nous regardent avec des étoiles dans les yeux. On se doit de leur montrer notre humanité. »
L’attaquant des Cataractes réalise sa chance de pouvoir pratiquer le sport qui le passionne, tout en ayant un impact sur la communauté.
« Je suis très sensible à ça. Je n’aime pas voir des enfants malades. Quand je les rencontrent, j’essaie de rester fort et de les supporter », mentionne-t-il. « La première fois que je les ai rencontrés, je suis retourné à ma pension et j’ai pensé à eux toute la soirée. Ça ne doit vraiment pas être évident pour eux. »
Même s’il se remet tranquillement d’une fracture au bras, Bourque est loin de s’apitoyer sur son sort.
« On ne se rend parfois pas compte de la chance que nous avons de pouvoir jouer au hockey. Je vais revenir au jeu pour aider mon équipe. C’est juste une cassure. Je continue à vivre et à faire mes affaires », remarque-t-il.
« Mais nos jeunes traversent des épreuves pas mal plus difficiles que ça eux. Moi, je sais que je vais m’en remettre. Eux, ils ne savent jamais s’ils vont guérir ou non. Je me considère chanceux dans tout ça. »
Ce n’est plus un secret, Mavrik Bourque est aussi généreux de son temps avec les jeunes qu’il l’est avec la rondelle et ses coéquipiers.