Charles-Éric Légaré : l’exemple pour la jeune relève des Tigres
Victoriaville – Charles-Éric Légaré connaît bien sa géographie du Québec. Repêché par l’Océanic de Rimouski, il n’y a disputé que 40 matchs avant d’être échangé au Cape Breton. En début de saison, ses services ont été troqués à Sherbrooke, puis à Victoriaville 21 matchs plus tard.
Bien des gens en auraient été affectés. Traversant ces tempêtes avec force, le jeune homme de St-Augustin-de-Desmaures est parvenu à conserver une excellente moyenne académique.
« Et c’est tout à son honneur. En peu de temps, il a dû composer avec différents systèmes scolaires. Parfois il était en classe régulière, d’autres fois il était inscrit à Cégep à distance. C’est loin d’être évident… surtout qu’il a choisi de suivre plus de cours que d’autres joueurs », explique la conseillère pédagogique des Tigres de Victoriaville, Diane Morin.
Compléter des cours à distance demande énormément de rigueur. Au milieu d’un calendrier plutôt chargé et dans le dernier droit vers les séries éliminatoires, la discipline est de mise.
« Mais les équipes nous aident à être disciplinés. Quand j’étais au Cape Breton, nous devions obligatoirement nous présenter dans une classe chaque matin pour avancer nos travaux. C’est la même chose ici à Victoriaville. Je me fixe des échéanciers réalistes et il m’arrive de continuer chez moi le soir pour avancer davantage et tenter de prendre un peu d’avance », raconte l’attaquant de 5’10 et 179 livres.
Depuis quelques années, la Ligue de hockey junior majeure du Québec a bonifié son offre de bourses d’études. Un joueur qui a passé toute sa carrière dans le circuit Courteau bénéficiera de plusieurs avantages.
« C’est une grande source de motivation. Pour moi, l’espoir de jouer professionnel en Europe existe toujours… mais ma priorité c’est d’abord et avant tout d’obtenir mon diplôme. Je vais jouer universitaire l’an prochain, j’étudierai mes autres options plus tard », tranche-t-il.
Voilà le genre de discours qu’aiment entendre les dirigeants du circuit.
« Quand on parle d’un bel exemple de diplomations, s’en est un. Il est réellement un modèle à suivre pour nos jeunes recrues qui arrivent dans la LHJMQ. Il a toujours le nez dans ses livres, et ça lui sera payant », conclut madame Morin.