Le Championnat du monde junior réunit des coéquipiers de la LCH
par Peter Robinson, Espoirs du Hockey
Un court moment symbolique s’est produit pour les partisans de la LCH dans la zone mixte après la victoire de 5-0 du Canada sur la Slovaquie mardi soir.
Le défenseur des Otters d’Érié Erik Cernak et son coéquipier des Otters Taylor Raddysh se sont échangés des salutations et se sont tapés dans le dos de l’un et l’autre alors qu’ils se sont croisés alors qu’ils accordaient des entrevues aux représentants des médias
« Je lui ai parlé avant (le match) », racontait Raddysh avec un sourire. « Il m’a dit qu’il n’allait rien nous donner sur la patinoire. »
Il est difficile de blâmer la prestation de Cernak dans la défaite alors qu’il a été choisi joueur du match chez les siens. Cernak, un choix des Kings de Los Angeles, dispute son quatrième championnat du monde junior et il est de loin le joueur le plus expérimenté du tournoi.
À sa deuxième saison à Érié, Cernak dit que de jouer pour Kris Knoblauch, un des entraîneurs adjoints d’Équipe Canada, a fait de lui un meilleur joueur.
« Tout était nouveau pour moi l’an dernier », raconte Cernak. « Une nouvelle langue, de nouveaux coéquipiers et une patinoire plus petite, mais j’en ai appris plus chaque mois, en parlant avec mes coéquipiers, avec ma famille d’accueil et avec mes entraîneurs. »
Pour un joueur qui en a vu d’autres au cours de ses trois tournois précédents, jouer à Toronto contre Raddysh et Dylan Strome, un autre coéquipier des Otters, figure sur sa liste de faits saillants.
« J’étais heureux de jouer contre eux. Mes deux coéquipiers à Érié sont tellement de bons joueurs », dit-il. « Je crois que nous avons le meilleur entraîneur et cela est très important. Nous jouons ensemble dans le même système de jeu chaque match et je crois que cela nous aide. »
Le contexte était plutôt différent pour Raddysh mardi soir. Équipe Canada roule à fond la caisse en ce début de tournoi et après une prestation dominante où son équipe n’a accordé que six tirs au but, l’espoir du Lightning de Tampa Bay a reconnu le bon sentiment que cette victoire procurait. »
« Nous savions un peu après les matchs préparatoires que nous étions un groupe de travaillant et une équipe rapide », a-t-il indiqué à propos du jeu solide du Canada dans ses trois victoires sur la République tchèque, la Finlande et la Suisse, cette dernière en prolongation.
« Nous formons un beau groupe ensemble et nous faisons du bon travail pour profiter de nos points forts », dit-il.
Le statut de Raddysh comme meilleur marqueur de la Ligue de l’Ontario attire beaucoup d’attention. Par contre, il est aussi un de cinq espoirs du Lightning de Tampa Bay au sein d’Équipe Canada. Connor Ingram (Blazers de Kamloops), Anthony Cirelli (Generals d’Oshawa), Mathieu Joseph (Sea Dogs de Saint John) et Mitchell Stephens (Spirit de Saginaw) sont les autres.
Le duo Strome-Raddysh est une partie d’un autre aspect de l’Équipe canadienne cette année, soit des coéquipiers de certaines des meilleures équipes de la Ligue canadienne de hockey qui représentent leur pays, puisqu’il y a aussi Thomas Chabot et Joseph des Sea Dogs, Philippe Myers et Jeremy Lauzon des Huskies de Rouyn-Noranda et Noah Juulsen et Carter Hart des Silvertips d’Everett.
Il n’est pas improbable dans quelques mois que des coéquipiers d’Équipe Canada se retrouvent face à face au tournoi de la Coupe Memorial MasterCard à Windsor.
Cirelli et l’autre attaquant d’Équipe Canada Dillon Dube ont vécu cette expérience il y a deux ans quand les Generals ont vaincu les Rockets de Kelowna en finale du tournoi national à Québec.
Cirelli avait bien sûr été le héros du jour en marquant les deux buts des Generals, notamment celui de la victoire en prolongation.
Raddysh dit que ses trois années à Érié avec un aussi bon groupe de joueurs autour de lui l’ont aidé immensément et ce n’est pas une coïncidence si des équipes élites ont plusieurs représentants au sein d’Équipe Canada et des autres équipes nationales.
« C’est vraiment plaisant de jouer avec des gars comme cela », dit-il. « Tu les vois aussi passer au niveau supérieur, que ce soit Connor McDavid, Dylan ou Alex (DeBrincat) et il y en a eu d’autres aussi. Mon frère (Darren) est passé par là et d’autres que j’ai vus jouer et de qui j’ai appris. »