Nos Anciens – De protecteur de son territoire à protecteur du peuple
Marc-André Gaudet a toujours été un gars d’équipe durant sa carrière au hockey. À titre de responsable des enquêtes à Plessisville pour le compte de la Sûreté du Québec, il partage toujours ces mêmes valeurs.
L’ancien des Tigres de Victoriaville ne s’est pas éternisé dans le hockey professionnel après son stage dans la LHJMQ. Après deux saisons avec les Sharks de Tallahassee, dans la Ligue de hockey de la côte Est, l’athlète originaire de Trois-Rivières a décidé de plier bagage et de rentrer au bercail. Il évoluera pendant quatre saisons avec le Prolab de Thetford Mines, dans la Ligue nord-américaine de hockey, tout en complétant ses études en techniques policières à Québec.
Il entre au poste de la Sûreté du Québec à Drummondville en 2005 à titre de patrouilleur. L’ancien défenseur revient à Victoriaville trois ans plus tard. Il va y rester jusqu’en 2019, alors qu’il devient responsable des enquêtes à Plessisville.
« À la fin de ma deuxième année en Floride, je me suis rendu compte que le hockey, c’est une business et c’est souvent une question de timing. Ce n’est pas que je n’avais plus d’espoir, mais plus j’attendais avant de retourner sur les bancs d’école, plus je me demandais ce que j’allais faire de ma vie », explique-t-il. « J’ai vraiment adoré mon expérience en Floride. On pratiquait le matin et on allait jouer au golf ou à la plage l’après-midi. On ne peut pas demander mieux. Mais après deux ans, j’ai décidé de retourner à l’école.»
Et c’est dans un uniforme de la Sûreté du Québec qu’il se voyait. « Le métier de policier m’a toujours attiré. Je voyais ça un peu comme le hockey. Tu travailles en équipe, tu interviens en équipe. On a l’impression d’être toujours dans un groupe, exactement comme dans une équipe de hockey », raconte Marc-André Gaudet.
« On travaille en équipe dans tous les dossiers. C’est un peu comme au hockey, on a besoin de la personnalité de chaque personne. Chacun apporte quelque chose de différent pour mener à terme une enquête et amener les suspects devant la justice », précise celui qui a aujourd’hui 44 ans. « C’est comme au hockey, si tu as 20 plombiers dans ton équipe, ça se peut qu’il te manque quelque chose pour gagner la coupe. C’est un peu la même chose dans les enquêtes ».
Il affirme que son séjour dans le circuit Courteau l’a bien préparé pour la suite des choses. « Je suis arrivé à 16 ans dans la ligue. On doit devenir autonome et débrouillard assez vite. On devient aussi mature très rapidement. Dans le junior, oui on essaie d’accomplir le plus de choses possible dans le hockey, mais c’est aussi une belle école de vie », affirme-t-il. « Mon passage dans la LHJMQ m’a permis de vivre mes plus beaux moments dans le hockey. Je garde contact avec plusieurs gars avec qui j’ai joué .
Il dit également garder un souvenir chaleureux de la conseillère pédagogique des Tigres, Line Morin. « Elle fait un travail remarquable avec les jeunes Tigres. C’était vrai à mon époque et je suis certain que c’est toujours le cas ».
L’ancien hockeyeur chausse toujours les patins au moins une fois par semaine. « Le hockey a toujours été ma vie et ça va le rester. Ce sera toujours quelque chose qui sera ancré en moi ».
Ses trois enfants font du sport de compétition, incluant son fils Kassim, qui s’aligne cette saison avec les Remparts de Québec. « Je lui dis d’en profiter le plus possible. C’est une expérience que très peu de gens ont la chance de vivre, surtout avec une organisation comme celle des Remparts ».