Moment Communautaire | Alex-Olivier Voyer, bien plus que le simple gars de la place
Alex-Olivier Voyer n’est pas seulement un petit gars de la place. Au fil des ans, l’attaquant âgé de 20 ans est devenu un véritable ambassadeur pour le Phoenix de Sherbrooke aux quatre coins de l’Estrie. Son implication dans sa communauté est tout simplement remarquable.
« Comme je suis originaire de Sherbrooke, on m’a demandé de représenter l’équipe dans des tournois de golf, d’aller dans les écoles ou des trucs du genre. Tout a commencé comme ça », explique celui qui a passé les trois premières saisons de sa carrière junior avec l’Océanic de Rimouski.
« J’ai rapidement réalisé l’impact que je pouvais avoir sur les jeunes en partageant mon histoire avec eux. J’ai été faire un tour dans mon ancienne école primaire à Sherbrooke. Les jeunes semblaient avoir de la difficulté à croire que moi, Alex Voyer, un joueur du Phoenix, avait étudié à la même école qu’eux », mentionne-t-il en souriant.
« Je leur ai raconté que j’étais assis à la même place qu’eux, dans les mêmes classes. En leur racontant mon parcours scolaire et sportif, j’ai vu qu’ils étaient vraiment intéressés à savoir comment j’ai fait pour me rendre à la LHJMQ », ajoute celui qui a récolté 58 points en 68 rencontres la saison dernière. « Je suis un peu une preuve vivante qu’avec de la discipline, et en croyant à son rêve, c’est possible d’accomplir ce qu’on veut faire dans la vie. »
Voyer est aussi impliqué dans plusieurs projets communautaires à Sherbrooke. Il a notamment été président d’honneur d’une partie de hockey qui a permis d’amasser plus de 10 000 $ en vue de la construction d’une maison pour la petite Éva, une enfant atteinte d’une maladie rare. Il a aussi été président d’honneur du tournoi novice de son quartier l’hiver dernier.
« Les jeunes sont impressionnés de voir un chandail du Phoenix. Lors de la compétition d’habiletés, j’ai eu la chance d’aller sur la glace avec eux. On a eu pas mal de fun », raconte Voyer.
L’ailier droit a également agi comme coprésident d’honneur d’une collecte de sang pour Héma-Québec, en collaboration avec le service de police de Sherbrooke.
« J’ai été là toute la journée et beaucoup de monde sont venus nous rendre visite. Il faut dire que mes coéquipiers m’ont beaucoup aidé là-dedans, que ce soit comme bénévoles ou pour donner du sang », mentionne-t-il.
Depuis quelques semaines, son temps est occupé par une autre initiative qui lui tient particulièrement à coeur.
« Il s’agit d’un projet de collecte d’équipement de sport pour les écoles qui ont moins de budget. C’est un peu dans la même optique que la fondation de David Perron, lui qui vient de remporter la Coupe Stanley avec les Blues de St. Louis », indique Voyer.
« On a également été jouer une partie de ballon-chasseur contre l’équipe championne de l’école primaire Alfred-Desrochers il y a de ça quelques semaines avec les boys », raconte le sympathique athlète.
« Le fait de voir le sourire dans le visage des jeunes après nos activités avec eux, c’est très gratifiant. Je sais que les gens apprécient notre implication dans la communauté. L’organisation du Phoenix reçoit beaucoup de commentaires positifs. On voit de plus en plus la fierté des amateurs. »
Il remarque cette fierté particulièrement chez les jeunes. « Toutes les équipes du hockey mineur portent aujourd’hui les couleurs du Phoenix. Les jeunes s’identifient à nous et ça leur permet de se voir en nous et de croire en leur rêve », souligne-t-il.
Alex-Olivier Voyer va régulièrement rencontrer les élèves des écoles de la région, une activité qu’il adore. « Ma mère est directrice d’une école pour personnes à besoins spéciaux. Je suis allé les rencontrer deux fois. Ça me fait réaliser la chance que j’ai d’être en santé et de pratiquer le sport que j’aime. Je sais que tous ces jeunes aimeraient jouer pour le Phoenix. Je suis pas mal sûr qu’avec leur détermination, s’ils avaient les capacités, ils pourraient certainement atteindre leur but », affirme l’ailier droit.
« C’est très spécial pour moi de rencontrer ces gens-là et de voir le bonheur dans leurs yeux, malgré tout ce qu’ils vivent au quotidien », avance celui qui a pris part au camp des recrues des Bruins de Boston cet été.
Voyer rêve toujours d’atteindre la LNH un jour. Sinon, c’est sans doute une carrière au sein d’une formation universitaire du Québec ou des Maritimes qui l’attend la saison prochaine.
« Je ne sais pas encore jusqu’où ça va me mener, mais je suis pas mal certain que je vais y trouver mon compte. »