Le Zach Fucale 2.0 chez les étoiles
L’ancien cerbère des Mooseheads de Halifax et des Remparts de Québec Zach Fucale s’est retroussé les manches et a fait un 180 degrés pour prouver qu’il fait toujours partie de ceux qui aspirent à la Ligue nationale de hockey. Il veut prouver à Marc Bergevin et à son personnel qu’il est un sérieux morceau de l’organigramme du Tricolore, voire indispensable pour mener l’équipe à la terre promise….
En octobre dernier, assis devant son casier après un camp avec les Canadiens de Montréal et un autre avec les IceCaps de St. John’s avec lesquels il a joué deux parties, Fucale apprend qu’il doit déménager ses pénates. C’est dans la East Coast Hockey League avec le Beast de Brampton qu’il poursuivra son apprentissage. Il fixe le sol sans rien dire mais il sait la charge de travail qui l’attend. Dans sa tête déambule sa carrière…
Partout où il est passé, « Zach » l’a eu facile. Il a tout arrêté dans le hockey mineur à Rosemère jusqu’au Midget AAA avec les Vikings de Saint-Eustache avec lesquels il a commencé à se faire un nom pour atteindre les plus grandes sphères en matière de hockey.
L’ancienne star du circuit Courteau est devenue le premier gardien à gagner 100 matches en 145 parties et vient au troisième rang de l’histoire des gardiens avec 134 gains dans la LHJMQ. En 2012 il a gagné l’or avec le Canada au Tournoi Ivan Hlinka qui réunit les meilleurs joueurs de moins de 18 ans en Slovaquie. L’année suivante il gagnait la Coupe du président et la Coupe Memorial à Halifax. En 2015, Fucale a gagné l’or avec les moins de 20 ans à Toronto après une décevante quatrième place du Canada un an plus tôt. « Tout ce succès m’a grandement aidé à prendre de la maturité, on grandit très vite dans ces moments », lance Zachary au bout du fil.
Un nouveau Fucale
Trois mois plus tard, ceux qui pensent que Fucale sera abattu se trompent royalement, c’est mal connaître le caractère de ce jeune homme qui prouve qu’avec la bonne attitude on peut bouger des montagnes. Fucale a participé à la classique des étoiles de la ECHL le 18 janvier dernier à Glens Falls, N.Y., grâce à ses 12 victoires, une moyenne de buts alloués de 2,82 et un taux d’efficacité de ,903.
« Je n’ai jamais été découragé de ma situation. Tout change tellement vite au hockey, on ne peut pas s’apitoyer sur son sort, c’est ce que je me suis dit. Le but d’être à Brampton et de jouer sur une base régulière, c’est la meilleure chose pour mon développement et avec du recul c’était la bonne décision à prendre. On a un bon groupe de joueurs ici, c’est le fun de travailler avec ces gars-là. Tout le monde arrive à l’aréna avec le sourire aux lèvres, c’est plus facile de connaître du succès dans ces situations. Pour moi c’est un bel honneur et c’est valorisant d’être au match des étoiles mais je dois dire que ça m’a surpris un peu». Ne comptez pas sur lui pour prendre le crédit de son succès, c’est ça Zach Fucale.
Coupe Spengler avec le Canada
Pendant les fêtes, Fucale a ajouté un autre titre à son tableau de chasse, il a gagné la Coupe Spengler avec le Canada à Davos en Suisse avec une performance de 40 arrêts en finale contre le HC Davos. « J’ai joué plusieurs fois pour le Canada et c’est toujours le même feeling, c’est très spécial. On ne peut pas dire non à son pays quand on est appelé à jouer avec eux ». C’est Sean Burke, le directeur général de l’équipe qui a manifesté de l’intérêt pour Fucale. Après avoir obtenu l’accord de Marc Bergevin, il ne s’est pas contenté d’un simple rôle de spectateur. Il a obtenu 113 arrêts dans le tournoi.
Zach amorce chaque jour, chaque partie, chaque rondelle qu’il repousse comme une opportunité de montrer son talent. C’est avec cette mentalité qu’il réussira…