Moment Communautaire | Un parcours rempli D’Amours
Plusieurs joueurs de la LHJMQ s’impliquent régulièrement dans leur communauté. Mais très peu le font avec autant d’enthousiasme qu’Anthony D’Amours de l’Océanic de Rimouski.
Le patineur âgé de 19 ans a littéralement le coeur sur la main. Il n’hésite jamais une seconde quand la direction de l’Océanic lui propose de participer à une activité communautaire.
Le cancer et l’épilepsie le touchent particulièrement de près. Sa grand-mère a survécu à un cancer du sein, alors qu’il est lui-même atteint d’épilepsie depuis plusieurs années. Il se dit choyé de pouvoir prêter son nom et sa réputation à ces causes.
« Je suis chanceux de pouvoir vivre mes rêves », explique-t-il. « Chaque année, on va faire une visite à l’hôpital et on voit des jeunes qui sont malades, qui ont besoin de greffes et qui ne sont jamais certains s’ils vont sortir de l’hôpital un jour. Nous, on a la chance de vivre pleinement notre vie », précise-t-il.
« C’est vraiment touchant de voir à quel point ces jeunes sont forts, qu’ils réussissent à sourire malgré tout et qu’ils semblent être heureux quand même », souligne le défenseur originaire de Trois-Pistoles. « C’est tellement gratifiant au plan humain de pouvoir partager un peu leur quotidien. On a récemment fait la collecte de jouets de l’Océanic pour eux », raconte-t-il.
« J’ai aussi lancé le défi Samuel Finn (le fils de l’ancien joueur des Nordiques, Steven Finn, a voulu rendre hommage à son frère décédé du cancer en faisant 5300 burpees en 12 heures). Ça m’avait touché comme cause. On a mis ça en place et toute la ligue a participé. Le cancer, ce n’est jamais facile comme situation. Ça me touche vraiment. L’exploit que Samuel a réussi à accomplir, c’est tout simplement extraordinaire. C’est surhumain ».
D’Amours veut saluer la réponse des gens de toute la municipalité dans tous ses projets. « On a la chance comme joueur de hockey de se faire voir et de promouvoir une multitude de choses. À Rimouski, on est chanceux parce que la communauté embarque beaucoup dans ces projets-là. Les gens sont très généreux ».
Le hockeyeur est allé encore plus loin récemment quand il a accepté de se faire raser la tête pour amasser des fonds pour le cancer du sein.
« Notre thérapeute (Mathieu Foster) se faisait pousser les cheveux depuis deux ans. On s’est dit que s’il ramassait 2000$ en quatre jours, moi et deux de mes coéquipiers on allait se faire raser la tête. Ça n’a même pas pris une soirée », lance-t-il en riant.
Anthony d’Amours caresse un autre projet avec la Fondation de l’hôpital de Rimouski dans les prochains mois.
« Je veux mettre sur pied un projet pour rendre hommage à Alec Reid (le joueur de l’Armada de Blainville-Boisbriand décédé l’an dernier d’une crise d’épilepsie). Je serais vraiment content si ça pouvait fonctionner. Une partie des fonds amassés pour la fondation de l’hôpital va aller à la recherche sur l’épilepsie ».
Anthony d’Amours refuse de prendre tout le crédit pour toutes ces bonnes actions. Il mentionne que le directeur des communications de l’Océanic, Nicolas Thibeault, fait largement sa part dans tout ça.
« Nicolas planifie beaucoup de choses. Je lui dois beaucoup. Moi, je trouve toujours le temps de rentrer ça dans mon horaire entre mes études et le hockey. Tant que je pourrai le faire, je vais continuer à aider les autres, surtout les jeunes ».
Le défenseur espère que le hockey professionnel fera partie de son futur. « Je suis un travaillant et je n’ai pas peur de prendre les autres chemins, même si ça prend plus de temps pour m’y rendre. Je veux aller le plus loin possible avec le hockey et je n’ai pas peur d’y mettre les efforts. Ça prendra le temps que ça prendra ».