Un camp non conventionnel débute la route vers la défense du titre du Championnat mondial junior
Équipe Canada amorce le Championnat mondial junior 2021 en quête d’une 19e médaille d’or et la possibilité de remporter un deuxième championnat consécutif pour la première fois en plus d’une décennie.
Pour l’entraîneur-chef André Tourigny, qui prend la relève après avoir été adjoint de l’entraîneur-chef des Knights de London Dale Hunter l’hiver dernier, la pression qui vient avec un tel défi n’est que naturelle.
« Je ne me souviens pas d’avoir amorcé un match sans ressentir la pression de gagner, a dit l’entraîneur des 67’s d’Ottawa et entraîneur-chef de l’année 2019-2020 dans la LCH à la Ligue canadienne de hockey. Chaque match que vous entraînez ou jouez, vous voulez gagner. Cela vient donc avec le poste. J’espère que nous jouerons notre dernier match du tournoi avec énormément de pression, car ainsi, nous l’aurons mérité et aurons une chance de remporter la médaille d’or. »
« Quand vous aviez 10 ans et jouiez au hockey-balle avec vos amis, vous ne rêviez jamais de marquer un but en match préparatoire. C’était toujours dans le cadre d’un septième match de la finale de la coupe Stanley. C’est à cela que vous rêvez et ce sur quoi vous travaillez toute votre vie, alors si nous avons une chance de jouer le match de la médaille d’or, ce sera une excellente possibilité. »
Jouant devant la foule locale avec des matchs à Edmonton et Red Deer en Alberta, la formation canadienne pourrait inclure pas moins de sept joueurs qui ont aidé l’équipe à décrocher l’or en janvier dernier, pouvant aider à apporter un leadership inestimable grâce à leurs connaissances des obstacles à surmonter pour parvenir à remporter un championnat.
« Ces joueurs savent à quel point difficile c’est, ainsi que l’adversité que nous avons dû surmonter avec les blessures, une suspension, la défaite difficile contre la Russie, et finalement revenir de l’arrière en finale contre la Russie, raconte Tourigny, dont la carrière internationale compte aussi une médaille d’or à la Coupe Hlinka-Gretzky 2018. Le Championnat mondial junior est une compétition exceptionnelle et plusieurs pays s’attendent à gagner. Je crois que c’est un défi incroyable chaque année, où vous devez tout refaire. Tout ce que vous avez fait l’an dernier ne vous donne pas un d’avantage pour cette année. »
Alors que les restrictions imposées par la pandémie de la COVID-19 interdisent la partie sur glace du camp estival de développement de l’équipe nationale junior du Canada, Tourigny et son personnel utilisent les sessions virtuelles afin de bâtir des relations avec les joueurs invités avant le début du premier match.
« Nous avons identifié d’importantes valeurs que nous croyons être essentielles pour notre équipe, a ajouté Tourigny. Ce que nous évaluons le plus au cours de l’été est le caractère du joueur et d’apprendre à connaître le joueur en tant que personne. Le but est de créer des liens et de la chimie, d’offrir de la clarté en ce qui a trait ce qui est attendu, ainsi qu’enseigner aux joueurs sur le défi à venir. »
« L’évaluation du jeu du joueur n’est pas aussi importante. Nous le savons, car ils sont les meilleurs joueurs au Canada. Nous savons qu’ils ont du talent. Nous avons beaucoup de temps pour l’évaluation des joueurs. Pendant l’été, c’est comme si on demandait à un athlète olympique de performer à son plein potentiel à la première année de son cycle, alors que son plein potentiel ne se trouve pas à ce moment. C’est la même chose pour nous au hockey, alors que les joueurs ne sont pas au sommet quand c’est l’été. »
En général, la formation canadienne sera formée de joueurs complets et compétents dans tous les aspects du jeu, un préalable à la création d’une équipe gagnante et une option viable étant donné tous les talents disponibles dans le pays.
« Nous recherchons les 13 meilleurs attaquants pouvant jouer de la bonne manière et jouer notre système, a dit Tourigny. Nous voulons 13 attaquants qui peuvent mettre en échec, patiner et gagner les batailles à un contre un. Nous voulons les joueurs les plus complets. »
« Regardez Sidney Crosby. Que ne fait-il pas sur la glace? Il gagne ses batailles, il est physique, il fonce au filet, il se replie défensivement, il joue bien dans sa zone, il gagne des mises au jeu, il fait tout. Crosby fait tout et nous nous attendons à ce que n’importe quel joueur ayant du talent joue de la bonne manière pour nous. Il sera difficile pour ceux ne pouvant jouer un jeu complet de percer l’alignement, car nous avons de la profondeur. »