Meilleurs espoirs Kubota : Blais, de l’école à Moncton en quelques heures
Difficile de faire plus rapidement que ça.
Alexandre Blais était dans son cours à l’école, en fin d’après-midi, lorsqu’il a appris la nouvelle. Une heure plus tard, il était dans une voiture en direction de Moncton pour arriver le soir même. Et le lendemain, il faisait officiellement partie des participants au Match des meilleurs espoirs LCH/LNH Kubota 2024.
Mais ce n’est pas le principal intéressé qui se plaindra de la situation. L’attaquant de l’Océanic de Rimouski est extrêmement heureux de prendre part à la rencontre réunissant les meilleurs joueurs de la LCH admissibles au repêchage 2024 de la LNH, mardi soir au Centre Avenir de Moncton.
«Mon directeur général chez l’Océanic, Danny Dupont, m’a appris la nouvelle vers 16h lundi, a-t-il raconté après la journée de tests, à Moncton. Je n’ai pas trop eu le temps d’y penser. J’étais très heureux, c’était un objectif que j’avais dans ma mire depuis un certain temps. Je suis très heureux d’avoir été choisi.»
Rappelons que Blais a été choisi pour remplacer l’attaquant des Americans de Tri-City, Maxmillian Curran, qui a dû renoncer à la rencontre lundi en raison d’une blessure.
Le joueur qui en est à sa troisième saison dans la LHJMQ ne s’en cache pas : il était quand même déçu de ne pas avoir été invité pour cette rencontre au départ. Après tout, la LHJMQ ne comptait que quatre représentants au départ (Eriks Mateiko, des Sea Dogs de Saint-Jean, a également été ajouté au cours des derniers jours, NDLR). Il voulait profiter de cette occasion pour impressionner les recruteurs de la LNH.
«En même temps, je ne pouvais pas faire grand-chose, a-t-il raconté. Je me concentrais sur ma deuxième moitié de saison, j’avais tourné la page.
«Mais je suis super content d’être là. C’est plaisant d’être entouré de joueurs aussi talentueux. Je suis heureux de montrer ce que je suis en mesure d’accomplir. Ce sera vraiment agréable.»
Sur l’adrénaline
Dès mardi après-midi, Blais devait prendre part à ses tests sur et hors glace. Pendant qu’il a dû faire le trajet Rimouski-Moncton, les autres se reposaient paisiblement à l’hôtel. Est-ce que ça a pu avoir un impact sur ses résultats?
«Honnêtement, je n’ai rien ressenti, a-t-il avoué. Je suis tellement sur un nuage que je ne suis pas fatigué. Ça a été un ajustement, parce qu’il s’agissait d’un nouveau groupe et de nouveaux joueurs, mais ça s’est super bien passé.»
Et dans quel test s’est-il démarqué davantage? Probablement dans celui qui donne le plus de pression aux joueurs.
«Je crois avoir bien fait dans les tractions à la barre fixe («pull-ups»). Je suis assez content de mon résultat.»
Des choses à prouver
Le joueur natif de Longueuil, au Québec, est un peu plus loin sur la liste de mi-saison de la Centrale de recrutement de la LNH, alors qu’il est 71e. Il se retrouve avec certains joueurs, comme les Berkly Catton, Sam Dickinson et Carter Yakemchuk, qui font partie du Top 10.
Pourtant, Blais connaît une excellente saison avec l’Océanic : il se trouve présentement au septième rang des pointeurs de la LHJMQ avec 57 points, dont 39 aides, en 45 rencontres.
Il a donc bien des choses à prouver aux recruteurs des 32 équipes de la LNH.
«Entouré de bons joueurs comme ça, je veux seulement montrer ce que je peux faire, que je ne suis pas intimidé par tous ces gros noms-là, a-t-il mentionné. Je crois que je suis capable de jouer avec eux, et c’est mon défi ici.»
Au moins, Blais possède un bel avantage, malgré le fait qu’il soit arrivé à Moncton un peu plus tard que les autres : la présence de son coéquipier chez l’Océanic, Spencer Gill. Non seulement il est originaire du Grand Moncton (natif de Riverview), mais il côtoie quand même les autres participants depuis dimanche.
«Il m’a beaucoup aidé en arrivant, il m’a aidé à m’intégrer au groupe, a-t-il dit. C’est plaisant de voir quelqu’un que je connais bien dans cet environnement-là.»