Savage et Daigle intronisés au Temple de la renommée de la LHJMQ !
Le Temple de la renommée de la LHJMQ a officiellement ouvert ses portes à cinq nouveaux intronisés, Gilles Courteau, Patrice Bergeron, Maxime Talbot, ainsi qu’à deux anciens attaquants des Tigres, Alexandre Daigle et feu Réginald Savage, mercredi, lors d’un gala présenté au Théâtre Manuvie de Brossard.
Alexandre Daigle
Au début des années 90, Alexandre Daigle est rapidement devenu l’une des grandes superstars de l’histoire de la LHJMQ. Très charismatique, on se souviendra de lui comme le joueur le plus médiatisé depuis Guy Lafleur et Mario Lemieux.
Dans le Midget AAA à 15 ans, le Lavallois d’origine réussit à compter 50 buts, un record d’équipe à l’époque chez les Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière. Ses performances retenaient l’attention des recruteurs, principalement ceux de sa future équipe, les Tigres de Victoriaville.
Sans surprise, le patineur extrêmement rapide aux mains agiles est choisi au 1er rang de la séance de sélection tenue en 1991 par la LHJMQ. À 16 ans, il est électrisant à Victoriaville et mène plusieurs catégories offensives avec 110 points, dont 42 en avantage numérique. Il est choisi la recrue de l’année dans la Ligue canadienne de hockey.
En 1992-1993, sa moyenne de 2,6 points par partie est la meilleure du circuit. Fort d’une récolte de 137 points en 53 parties en saison régulière, il a alimenté Claude Savoie comme pas un et ce coéquipier a compté 70 buts, un record chez les Tigres. Le titre de « Meilleur espoir professionnel » attaché au trophée Michael-Bossy est octroyé à Alexandre Daigle au terme de la campagne.
En 1993, il est sélectionné par les Sénateurs d’Ottawa au tout premier rang du repêchage de la Ligue nationale de hockey. À sa toute première saison, il réussit sa rentrée en participant au quart des 201 buts de la jeune franchise d’expansion, avec 51 points, dont 20 buts, terminant au 2e rang des pointeurs de son club.
En 1994-1995, la LNH étant en lockout, il effectue un retour remarqué dans la LHJMQ et remplit les arénas à nouveau. Il gonflera ses impressionnantes statistiques davantage, complétant son stage junior avec 292 points en 143 matchs (séries incluses). De plus, il sera un actif important pour le Canada au championnat mondial junior en 1995. Il reviendra avec sa deuxième médaille d’or, à la suite des célébrations de celle de 1993. En deux tournois, il aura amassé 16 points en 15 matchs.
De retour dans la LNH pour la deuxième moitié de saison en 1994-1995, il maintient une cadence frôlant un point par match (0,8). Après sa deuxième saison de 51 points en 1996-1997, les Sénateurs l’ont échangé aux Flyers de Philadelphie. Il a pris une pause de deux saisons avant de revenir en force avec le Minnesota en 2003-2004, avec qui il clôturera une troisième saison de plus de 50 points. La saison 2005-2006 sera sa dernière dans la LNH après avoir amassé 327 points en 616 parties.
La dernière portion de sa carrière s’est déroulée dans la Ligue suisse, principalement avec Davos de 2006 à 2010. Là-bas, il a maintenu une moyenne de plus d’un point par match.
Son numéro 91 porté à Victoriaville a été retiré en février 2017 dans une émotive cérémonie tenue avec sa famille et ses proches. En 2019, la LHJMQ le classait parmi les 50 meilleurs joueurs de son histoire lors des célébrations entourant le 50e anniversaire du circuit.
Réginald Savage (représenté par son fils Félix-Antoine)
Réginald Savage a toujours su répondre à l’adversité pendant ses années comme hockeyeur. Joueur de centre très athlétique de 5’11’’ et 185 livres, il a fait preuve de caractère et d’un désir de compter des buts.
À sa deuxième saison dans la Ligue Midget AAA du Québec avec les Riverains du Richelieu, il connaît une saison 1986-1987 du tonnerre avec 139 points en 42 parties.
À 17 ans, dès son arrivée dans la LHJMQ avec les Tigres de Victoriaville, il se fait apprécier de tous avec son sourire contagieux et son éthique de travail. Son entraîneur, Guy Chouinard, compte sur plusieurs recrues en 1987-1988, mais la détermination et le leadership de Réginald Savage le propulse au premier rang des compteurs du club, 28 points devant son plus proche poursuivant. Bien protégé par ses vétérans coéquipiers et en confiance, il établit deux records pour un joueur recrue chez les Tigres: 68 buts et 122 points, et ce, en 69 parties.
À l’hiver 1989, il ajoute neuf points à sa fiche avec le Canada au championnat mondial junior, l’équipe terminant au quatrième rang du tournoi. Lors de cette saison 1988-1989, il inscrit une autre marque d’équipe chez les Tigres avec une séquence extraordinaire de 40 parties d’affilée avec au moins un point, le plaçant de surcroît à égalité avec Guy Lafleur au septième rang de l’histoire du circuit.
En 1989-1990, il aide les Tigres à remporter le championnat de la saison régulière, le premier et seul de l’histoire du club. Lors de deux années consécutives, en 1989 et 1990, avec des coéquipiers exceptionnels, dont Stéphane Fiset, Yves Racine et Daniel Gauthier, ils mèneront les Tigres à la grande finale de la LHJMQ, s’inclinant à chaque occasion face au Titan de Laval.
En trois saisons, il a récolté un total de 385 points. Tout aussi impressionnant, il a pratiquement maintenu une moyenne d’un but par rencontre, marquant 207 fois en 223 parties. D’ailleurs, son record de franchise de 18 tours du chapeau tient toujours dans le livre des records des Tigres.
Sa carrière professionnelle s’est étirée pendant 15 saisons, dont trois dans les circuits européens ; sa performance offensive oscillant tout près d’un point par match lors de plusieurs saisons dans la Ligue américaine et la Ligue internationale.
Choix de première ronde des Capitals en 1988, il n’a eu la chance de disputer que 34 parties dans la Ligue nationale de hockey, inscrivant 12 points, avec Washington et les Nordiques de Québec. L’un de ses exploits, fait rare, demeurera celui d’avoir compté son premier but dans la LNH sur un tir de pénalité.
Son #77 a été immortalisé par les Tigres de Victoriaville, le 4 novembre 2011.