Repêchage 2020 – Rencontrez Kiefer, Cruz et Emeric!
KIEFER AVERY : LA CHANCE DES HUSKIES
En séries, dans la ligue midget AAA de la Nouvelle-Écosse, le choix de 6e ronde des Huskies, Kiefer Avery, a pris son envol. Meilleur marqueur de son équipe au moment de la fin des séries en raison de la pandémie, la meute a pu mettre la main sur un hockeyeur avec un potentiel des plus intéressant.
Par Jean-François Vachon :
Selon le dépisteur-chef des Huskies, Marc-André Bourdon, la pandémie a peut-être aidé les Huskies à pouvoir sélectionner Kiefer Avery au 104e rang, en 6e ronde, ainsi que quelques autres joueurs repêchés plus loin. «Ça nous a aidé. Beaucoup d’équipes allaient se fier sur les séries. On avait fait nos devoirs. Si les séries avaient continué, il y a des gars qu’on a repêchés qui auraient vraiment monté sur les listes et on n’aurait pas été capable de les avoir», a-t-il mentionné indiquant qu’il pouvait peut-être se tromper.
Kiefer Avery, un joueur de centre de 6 pieds 3 et 165 livres, était le 3e meilleur marqueur des séries dans le midget AAA en Nouvelle-Écosse avec une récolte de 5 buts et 8 passes en 11 parties. En saison, il avait amassé 9 buts et 13 passes en 35 parties avec les Weeks de Pictou. «La saison s’est vraiment bien déroulé. Les entraîneurs m’ont utilisé dans plusieurs situations clés: avantage numérique, désavantage numérique, fin de partie. Ça m’a permis de briller», a soutenu le jeune homme de 15 ans.
«En allant en séries, notre entraîneur m’a dit que j’allais être un des gars sur qui on allait se fier pour marquer parce que d’autres joueurs allaient être plus surveillé. J’ai seulement amené un peu plus d’offensive dans mon jeu sur la glace et j’ai essayé de bien distribuer la rondelle à mes compagnons de trios. Notre trio a vraiment pris son envol», a-t-il ajouté.
Marc-André Bourdon indique que le hockeyeur possède un potentiel important. «C’est un grand joueur de centre. Il a encore de la place dans sa charpente pour ajouter du muscle et, dès qu’il le fera, ça va paraître. Il est intelligent. Il vient aussi d’une famille de hockeyeur», a-t-il évoqué.
Le principal intéresse se décrit comme un joueur excellant sur 200 pieds. «Je me fais une fierté d’être bon dans ma zone défensive. Je crois qu’un bon jeu défensif permet d’avoir une excellente offensive», a-t-il expliqué.
Originaire de Westville en Nouvelle-Écosse, Kiefer Avery avait bien l’intention de faire sa place avec les Huskies. «Je suis honoré de me faire sélectionner par une excellente organisation qui vient à peine de remporter la Coupe Memorial et j’ai bien l’intention de les aider à en remporter une à nouveau», a-t-il confié.
CRUZ LOUGHLIN : LA MATURITÉ D’UN GARDIEN D’EXPÉRIENCE
En discutant avec le gardien originaire de Terre-Neuve, Cruz Loughlin, on comprend pourquoi les Huskies l’avaient haut sur leur liste de repêchage. Le cerbère démontre la maturité d’un gardien d’expérience. Sélectionné en 5e ronde, au 84e rang, le dépisteur-chef des Huskies, Marc-André Bourdon, voit un beau potentiel.
Par Jean-François Vachon :
«C’est un gars qu’on aimait vraiment beaucoup. On l’avait comme une de nos cibles. Il a le potentiel de devenir un gardien numéro 1. C’est un bon jeune. Il est professionnel et il veut jouer au hockey», a fait valoir Marc-André Bourdon.
Le gardien de 6 pieds et 157 livres s’imaginait depuis un moment avec le chandail de la meute sur le dos. «Je parlais avec leurs dépisteurs avant le repêchage et qu’il m’avait très haut sur leur liste. Quand j’ai su cela, j’étais excité parce que je sais que c’est une bonne équipe et une bonne organisation. Ce qui est encore mieux, c’est que j’étais en mesure de m’imaginer avec l’équipe. Je suis fier de faire partie de cette organisation», a-t-il soutenu.
Durant le repêchage, chaque fait et geste de la formation rouynorandienne le tenait en haleine. «Je regardais le repêchage, je regardais chaque transaction et j’espérais que Rouyn-Noranda allait apparaître. Je suis excité d’être un Husky et j’ai hâte de me mettre au travail», a-t-il lancé.
Étant donné qu’il évoluait à Terre-Neuve-et-Labrador, Cruz Loughlin n’a pas nécessairement été le gardien le plus surveillé de l’encan. «Quand tu joues à Terre-Neuve, tu es un peu une perle cachée comparativement à d’autres endroits au Québec, en Ontario ou dans les Maritimes où il y a de plus grosses villes ou plus de personnes. J’utilise ça comme motivation pour me pousser et aller encore plus loin. Quand on se prépare pour aller dans des tournois à l’extérieur de la province, par exemple, au Monctonian, j’essaie de me préparer des mois à l’avance pour performer et leur donner une raison de venir à Terre-Neuve pour me voir.»
Attitude professionnelle
Le cerbère décrit son attitude devant le filet comment étant plutôt calme. «J’ai une attitude plutôt relax devant le filet, un peu comme Carey Price. Sinon, un de mes modèles est Sergei Bobrovsky. J’aime comment il pratique. Il donne toujours son 110%. Je regarde des vidéos sur lui de comment il pratique et il essaie de ne jamais laisser une rondelle dans le filet. J’aime ce fait et j’essaie de faire la même chose», a-t-il souligné.
Un autre élément important pour Cruz Loughlin est l’entraînement hors glace. Pour lui, être irréprochable dans le gymnase est une nécessité. «Pour moi, c’est crucial d’avoir un bon entraînement hors glace. Parce que, quand la troisième période arrive, si tu es fatigué, tu peux avoir toutes les habiletés du monde, mais tu ne peux pas faire la différence parce que tu ressens cette fatigue», a-t-il précisé.
Il reste que le gardien originaire de St-John’s vivait sa première année d’éligibilité au repêchage. «Je ne dirai pas que c’était une année stressante, mais excitante. J’allais à chaque entraînement en étant concentré sur le fait de m’améliorer. Le repêchage était à la fin de l’année et j’avais le
temps de travailler sur ce que je devais travailler. Chaque jour, je voulais bien faire autant sur la glace, que dans le gym, ou à l’école», a-t-il expliqué.
Bonne saison
Le gardien a évolué avec le Blizzard d’East Coast, la formation que l’entraîneur adjoint des Huskies, Brad Yetman, entraînait avant son arrivée à Rouyn-Noranda. «Je l’ai rencontré l’an dernier. Il a fait une présentation pour notre équipe. Ce fut mon premier aperçu de lui», a confié Cruz Loughlin.
Avec son équipe, il a remporté 10 de ses 17 départs, présentant une moyenne de buts alloués de 2,77 et un pourcentage d’arrêts de 91,9%. «Mon but, cette année, était de gagner la confiance de mes coéquipiers. Je ne connaissais que quelques joueurs. Étant un gardien recrue, c’était vraiment une de mes priorités. Je pense que j’ai atteint mon but», a-t-il mentionné.
Il s’agissait aussi d’une des premières fois où il évoluait avec des joueurs plus âgés. «Ce fut un changement de jouer avec des joueurs plus âgés. J’ai toujours joué avec des joueurs de mon âge ou plus jeune. Ce fut une belle marche à monter pour moi. J’ai aimé le changement. Tout était plus rapide et je devais m’adapter à cela. C’était un défi que je suis heureux d’avoir relevé», a-t-il indiqué.
EMERIC GAUDET : DANS LA LIGNÉE DES DÉFENSEURS ROUYNORANDIENS
Redgie Bois, Jacob Neveu. Au cours des dernières années, les Huskies ont toujours eu un bon défenseur défensif issu de Rouyn-Noranda. Avec la sélection, en quatrième ronde, au 68e rang, d’Emeric Gaudet, la meute comble ce besoin.
Par Jean-François Vachon :
Natif de Témiscaming, Emeric Gaudet a emménagé à Rouyn-Noranda dans sa jeunesse. «Quand j’ai vu ça, je capotais. C’est un rêve. J’ai grandi en voyant les Huskies jouer. Ça va prendre un temps pour le réaliser. Toute la famille était vraiment surprise. C’était juste fou», a lancé le gaillard de 6 pieds 3 et 170 livres.
«La nuit avant le repêchage, j’avais de la misère à dormir. J’étais trop stressé. Là, je vais me faire des scénarios dans la tête et m’imaginer plein d’affaire», a-t-il ajouté.
Au cours des dernières années, des défenseurs rouynorandiens comme Redgie Bois et Jacob Neveu ont été de fiers porte-couleurs de la meute. «Ce sont des modèles, mais Noah Dobson aussi. Quand je l’ai vu jouer ici, il est impressionnant. Je voudrais lui ressembler», a mentionné Emeric Gaudet.
Pour le dépisteur-chef des Huskies, Marc-André Bourdon, la sélection d’Emeric Gaudet était incontournable. «C’est un gros bonhomme qui est capable de bouger la rondelle. Garry Parke, qui est l’entraîneur des Citadelles midget espoir et qui nous a donné un coup de main derrière le banc, a eu l’occasion de le côtoyer durant son année bantam. Il prend de la place sur une patinoire, il est bon défensivement. Il a été solide sur le désavantage numérique des Forestiers d’Amos», a-t-il fait valoir.
Même s’il est reconnu pour son jeu défensif, l’arrière possède aussi un bon lancer frappé. «J’ai une bonne première passe, mais je veux prouver que je suis capable d’amener de l’offensive à une équipe», a-t-il souligné.
Un mentor pour se préparer
Cette saison, avec les Forestiers d’Amos, le défenseur a inscrit deux buts et sept passes en 40 parties. «On a connu une bonne saison avec les Forestiers. On avait une bonne chimie d’équipe et on était soudé. Avant Noël, ç’a été vraiment très bien. Après, on a un peu plus de misère.»
Son rôle était axé sur son aspect défensif. «J’étais sur le premier désavantage numérique et, quand on avait une avance, j’étais sur la patinoire en fin de match», a-t-il évoqué.
D’ici le camp d’entraînement, Emeric Gaudet pourra compter sur un mentor en vue de sa préparation. «Je m’entraîne avec Steven Mercier qui est le préparateur physique des Huskies. On s’entraînait en vidéo conférence jusqu’à ce qu’on puisse au moins s’entraîner dehors. Lui et Michaël Mercier me donnent un bon coup de main», a-t-il confié.
«Steven m’a déjà texté. Je vais le voir lundi. Ça va être plaisant parce qu’il connait ce qui m’attend», a-t-il ajouté.