Temple de la Renommée LHJMQ : voici les intronisés de 2025!
La LHJMQ est fière d’annoncer aujourd’hui les intronisés qui feront leur entrée au Temple de la renommée de la Ligue, lors d’une cérémonie présentée par Raymond Chabot Grant Thornton qui aura lieu le 17 septembre 2025 au Théâtre Manuvie, à Brossard.
Les cinq nouveaux intronisés seront Mathieu Benoit, Raymond Bolduc, Corey Crawford. Claude Julien et Patrick Lebeau.
« Raymond Chabot Grant Thornton est fière d’agir comme partenaire officiel du Temple de la renommée de la LHJMQ. Notre reconnaissance du talent et du parcours exceptionnel de ces athlètes témoigne de notre valeur commune d’engagement envers l’excellence. Performer avec brio en conjuguant éducation et sport de haut niveau exige passion, discipline et rigueur. Nous saluons donc la persévérance et les réussites de ces gens remarquables », a indiqué Gabrielle Drolet, directrice principale, Marketing et Communications externes, Raymond Chabot Grant Thornton.
Voici, en ordre alphabétique, le résumé de leur carrière :
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MATHIEU BENOIT
Mathieu Benoit était un marqueur de but naturel comme on en voit rarement, comme en témoigne sa moyenne de 0,68 but par match lors de son stage junior majeur. Même s’il n’a pas atteint la Ligue nationale, il a ébloui par de grandes performances tous les amateurs de hockey devant lesquels il a performé, tant au Québec que dans les Maritimes.
À 16 ans, il entreprenait son stage de cinq saisons dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. De 1995-96 à 1999-2000, il évoluera pour Chicoutimi, Acadie-Bathurst et Moncton. Il participera à deux finales de Ligue.
En 305 parties, il a amassé 418 points en saison régulière LHJMQ, tout en se payant le luxe de réussir 22 tours du chapeau, dont 4 en séries de fin de saison.
En l’an 2000, cet ailier droit est devenu le dernier joueur à atteindre le cap des 200 buts à vie en saison régulière dans la LHJMQ, figurant au 16e rang de tous les temps avec 216 filets. En séries éliminatoires, il a ajouté 39 buts en 71 parties, ce qui le place encore une fois dans l’élite, au 8e rang de l’histoire de la LHJMQ.
Après avoir été élu sur la première équipe d’étoiles du circuit Courteau en 1997-98, les Saguenéens, l’équipe qui en avait fait son choix de 1re ronde en 1995, procèdent à une méga-transaction avec le Titan d’Acadie-Bathurst au milieu de la saison 1998-99.
Mathieu Benoit deviendra alors l’un des principaux architectes de la saison victorieuse du Titan d’Acadie-Bathurst en 1998-99 avec les Roberto Luongo, Ramzi Abid et Marc Bouchard. Ils seront couronnés champions des séries, se méritant la Coupe du Président. Benoit, avec 41 points dont 20 buts, a été nommé le joueur le plus utile des séries et a reçu le trophée Guy-Lafleur.
Parmi ses exploits inoubliables, mentionnons qu’il est l’un des trois joueurs de l’histoire de la LHJMQ à avoir cumulé trois saisons de 50 buts marqués en 50 matchs ou moins. Les autres sont Mike Bossy et Normand Aubin.
Il s’est aussi permis un match de huit buts dans l’uniforme du Titan le 14 novembre 1999, avec comme principal complice le défenseur François Beauchemin avec ses huit mentions d’aide. Ses huit buts égalaient alors une marque qualifiée d’inégalable établie par Normand Aubin, 20 ans auparavant, et Stéphan Lebeau, une dizaine d’années plus tôt.
Après son stage junior majeur, c’est principalement dans la Ligue nord-américaine de hockey, une ligue professionnelle établie au Québec depuis 1996, que Mathieu Benoit a brillé de tous ses feux. Il en est même devenu le meilleur pointeur de tous les temps lors de la saison régulière 2010-11. Ses 781 points en carrière de même que ses 328 buts ont représenté la marque à battre pendant plusieurs saisons. Puis, il a été admis au Temple de la Renommée de cette ligue le 6 mars 2016, au terme de son passage de 12 saisons dans ce circuit, de 2001 à 2014.
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RAYMOND BOLDUC
La carrière de Raymond Bolduc comme bâtisseur est assez exceptionnelle. Natif de Boischatel, cet homme enjoué, déterminé, dôté d’un sens de l’humour hors du commun, a su s’adapter aux époques et aux divers rôles qu’il a joués dans le hockey junior majeur. Une longévité qui s’est étalée sur cinq décennies pour ce grand leader respecté fort en caractère.
Son parcours dans la LHJMQ s’est amorcé comme recruteur chez les Olympiques de Hull, de 1982-83 à 1989-90; l’une de ses missions était de détecter les talents venant des États-Unis. C’était à une époque où l’équipe hulloise devenait une puissance de la LHJMQ, surtout dans la deuxième moitié des années 80. En 1986 et 1988, les Olympiques remportèrent la Coupe du Président. À cette époque, ce boulot à temps partiel reste un passe-temps, puisque M. Bolduc était toujours actionnaire et vice-président aux finances chez Mack, une compagnie de camions.
Puis, il est passé chez les Harfangs de Beauport en 1990, une franchise d’expansion, d’abord comme recruteur-chef pour trois saisons, puis directeur général de l’équipe à compter de 1993-94. En 1995-96, après l’acquisition de joueurs clés, son équipe menée par Alain Vigneault comme entraîneur-chef s’est rendue en finale, s’inclinant face aux futurs champions de la coupe Memorial, les Prédateurs de Granby.
Après avoir connu des difficultés financières, les Harfangs deviendront les Remparts de Québec après l’achat de l’équipe par le groupe Tanguay/Cadrin/Roy, et Raymond Bolduc aura alors plus de moyens que jamais pour mettre en place des équipes de haute performance.
En 1997-98, il confiera son club à un entraîneur expérimenté en Guy Chouinard. L’équipe remportera deux championnats de saison régulière d’affilée avec comme leaders sur la patinoire les Simon Gagné, Patrick Couture, Éric Chouinard et Martin Grenier, entre autres. En première moitié de saison 1998-99, les Remparts ont égalé un record de 1973-74 établi par les Éperviers de Sorel, soit 27 parties de suite sans défaite.
Comme DG des Harfangs et des Remparts, sa fiche montre un pourcentage de victoires de ,564, avec 7 saisons victorieuses sur 10; incluant quatre championnats de division, deux trophées Jean-Rougeau comme champion de saison régulière et une finale de Ligue. Il aura eu sous sa gouverne avec Beauport et Québec 22 futurs joueurs d’au moins un match dans la LNH.
On pourrait même ajouter qu’il été DG des Citadelles de Québec de la Ligue américaine dans la Capitale nationale. Bolduc était alors à la tête du club-école du Canadien de Montréal tout en assurant ses fonctions chez les Remparts, démontrant plus que jamais toute son ardeur au travail.
En 2003-04, il joint les rangs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec comme directeur des opérations hockey. Le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, lui confiera en 2008-09 un poste ingrat et exigeant, celui de préfet de discipline, succédant à Maurice Filion. Il jouera son nouveau rôle de main de maître. De plus, on lui confiera la confection annuelle du calendrier de la Ligue.
Au terme de la saison 2023-24, après un total de 42 saisons dans la LHJMQ, Raymond Bolduc annonce qu’il tire officiellement sa révérence. Sa femme Hélène, ainsi que ses deux fils Kevin et Tommy, deux ex-joueurs de la LHJMQ, partageront assurément de bons moments avec lui pendant sa retraite bien méritée, tout comme ses compagnons de golf.
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COREY CRAWFORD
Homme de coeur et de famille, Corey Crawford se souviendra à jamais de son chemin parcouru, de ses matchs de hockey dans la rue avec son frère et ses amis jusqu’à ses prouesses dans la Ligue nationale. Sa détermination lui aura valu une brillante carrière à tous les niveaux où il a évolués.
Ayant vécu son enfance à Châteauguay, en Montérégie, c’est loin du domicile qu’il se retrouve pour amorcer son passage dans la LHJMQ, avec les Wildcats de Moncton.
Ces derniers, après que leurs recruteurs l’aient vu connaître une saison de 17 victoires en 21 parties, avec une moyenne de 1,92 dans les rangs Midget AAA avec Gatineau, se sont assurés ses services pour quatre saisons, en le sélectionnant en 1ère ronde du repêchage 2001 de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Un coup de maître que l’on ne regrettera pas à Moncton.
Saisons et séries incluses, en 231 parties, sa fiche de 117-83-18 et ses 12 blanchissages nous en disent long sur l’impact qu’il aura eu dans les succès des Wildcats. Au terme de son stage junior en 2005, il était le recordman de la LHJMQ avec son pourcentage d’arrêts à vie en saison régulière de ,914.
En 2003-04, il mène les Wildcats à leur première participation à la grande finale de la LHJMQ, s’inclinant face aux Olympiques de Gatineau en cinq rencontres.
À compter de la saison 2005-06, il passera cinq saisons complètes à parfaire son jeu et sa technique avec les Admirals de Norfolk et les Ice Hogs de Rockford dans la Ligue américaine de hockey, lui permettant de s’outiller convenablement pour la prochaine étape.
Pratiquement sept ans après avoir été leur choix de 2e ronde du repêchage 2003, Corey Crawford devient en 2010-11, à l’âge de 25 ans, le gardien de confiance des Blackhawks de Chicago de la LNH pour 488 matchs. Il a connu 10 saisons de suite de 28 parties ou plus, avec des pourcentages d’arrêts variant de ,903 à ,929 annuellement.
Ses performances constantes lui ont valu 10 saisons d’affilée avec une moyenne inférieure à trois buts concédés par match; sa meilleure campagne fut en 2012-13 avec une exceptionnelle moyenne de buts alloués de 1,94 en saison régulière, et de 1,84 lors des séries, menant son équipe vers une coupe Stanley, sa première de deux (2013 et 2015).
En 2014-15, pour la deuxième fois de sa carrière, on inscrira son nom sur le trophée William-Jennings, remis aux gardiens de l’équipe ayant conservé la meilleure moyenne de buts alloués de la LNH. En 2015 et 2017, il participa au Match des Étoiles de la LNH.
Parmi les gardiens ayant disputé 100 parties ou plus dans la LNH, sa moyenne de buts accordés de 2,45 le classe au 28e rang de l’histoire, alors que son pourcentage d’arrêts en impose à ,918, au 13e rang de tous les temps dans la LNH, tout près des légendaires co-meneurs Ken Dryden et Dominik Hasek, à ,922. Il a aussi ajouté 26 blanchissages.
Lors de la saison du 50e dans la LHJMQ, en 2018-19, il a été choisi sur l’équipe de la décennie 2000 comme gardien, avec Ondrej Pavelec et Nicola Riopel.
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CLAUDE JULIEN
Avant de devenir entraîneur de carrière, Claude Julien a passé une douzaine de saisons dans les circuits professionnels mineurs nord-américains. Il a entre autres goûté aux joies de la Ligue nationale pour 14 matchs comme joueur, étalés de 1984 à 1986, avec les Nordiques de Québec. Ce colosse défenseur respecté s’est servi de son fort leadership pour graduer dans le monde du « coaching ».
Dans la LHJMQ, c’est en 1994-95 que ce Franco-Ontarien fera son entrée comme entraîneur-adjoint avec les Olympiques de Hull, aux côtés de l’entraîneur-chef Robert Mongrain. Rapidement, il assimile son nouveau rôle. Au printemps 1995, après avoir terminé au 3e rang en saison régulière avec 86 points, les Olympiques surprennent et remportent la Coupe du Président. Les succès de l’équipe se poursuivent la saison suivante avec une séquence de 24 victoires de suite, et une récolte majestueuse de 106 points.
Dès la saison 1996-97, le directeur général des Olympiques, Charles Henry, le nomme à la barre de la formation hulloise. Claude Julien, un entraîneur calme, qui communiquait convivialement avec ses joueurs, gagne rapidement la confiance de tous. L’année 1997 en sera donc une de rêve pour les Olympiques, avec le championnat de la saison régulière, celui des séries de fin de saison, ainsi qu’un triomphe au tournoi de la Coupe Memorial disputé à domicile, devant une salle comble de partisans réunis au Centre Robert-Guertin.
Avant de faire le saut chez les professionnels, son stage junior majeur aura été fort impressionnant, avec ses deux Coupes du Président (1995 et 1997) et ses quatre participations à la finale (1995, 1997, 1999, 2000). Comme entraîneur-chef, il a gagné 9 séries sur 12, alors qu’en 63 parties il a remporté 42 victoires, un record de franchise qu’il détiendra pendant cinq ans.
Aimable et poli comme pas un, il avait un pouvoir de persuader un joueur qu’il était le meilleur dans sa catégorie. Plusieurs de ses protégés feront carrière comme joueurs, notamment José Théodore, Colin White, Peter Worrell, Pavel Rosa, Michael Ryder, Jiri Fischer, Radim Vrbata. Il s’est aussi joint à Équipe Canada comme entraîneur-chef pour participer au Championnat mondial junior en 2000; la formation canadienne ayant reçu la médaille de bronze dans ce tournoi.
À l’automne 2000, il a fait le saut chez les professionnels avec les Bulldogs de Hamilton, le club-école des Oilers d’Edmonton à ce moment-là. Il sera nommé entraîneur-chef des Canadiens de Montréal au beau milieu de la saison 2002-03, ce qui sera en fait le début de trois décennies dans la Ligue Nationale.
Après un bref passage d’un an chez les Devils du New Jersey, il passera 11 saisons à Boston et il remportera la coupe Stanley avec les Bruins en 2011, dans une longue série de sept parties face aux Canucks de Vancouver, alors dirigés par Alain Vigneault, un autre intronisé du Temple de la Renommée de la LHJMQ.
Après un deuxième séjour avec les Canadiens de 2016 à 2021, en 1274 parties dans la LNH, ses équipes lui ont offert 667 victoires. Il a remporté le trophée Jack-Adams remis à l’entraîneur de l’année lors de la campagne 2008-09, avec les Bruins. Sa fiche en séries dans la LNH impressionne aussi: 68 victoires et 56 défaites.
Au niveau international, il était du personnel d’entraîneur de l’équipe canadienne qui a triomphé aux Jeux olympiques de 2014, à la Coupe du monde de 2016 et au Championnat du monde de 2022 (en chef), de même que celle qui a fini sixième aux Olympiques de 2022, à Pékin.
Au moment de son intronisation, à 65 ans, il est toujours actif, comme entraîneur-adjoint avec les Blues de St. Louis. Fait intéressant, il est toujours le seul entraîneur issu de la LHJMQ à avoir remporté la coupe Memorial et la coupe Stanley pendant sa carrière.
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PATRICK LEBEAU
Patrick Lebeau fut sans contredit l’un des hockeyeurs étoiles de la Ligue de hockey junior majeur du Québec à la fin des années 80. Un magicien avec son bâton et la rondelle, il a bafoué plus d’une défensive adverse avec son extraordinaire vision du jeu, multipliant les passes savantes. Et que dire des gardiens de but qu’il a mystifiés avec ses feintes déstabilisantes ou son tir précis, et ce, dans tous les arénas où il est passé.
De 1986-87, sa première saison junior majeur, jusqu’à sa toute dernière campagne chez les professionnels, il aura connu 21 saisons sur 25 avec une moyenne d’au minimum un point par match. Au total dans la LHJMQ avec Shawinigan, St-Jean et Victoriaville, ses 500 points en saison régulière le placent au 11e rang de l’histoire de la Ligue. Et ses 301 passes lui confirment le 6e rang de tous les temps.
Ses meilleurs matchs chez les juniors, il les a connus dans l’uniforme des Lynx de St-Jean: deux records de franchise, soit sept passes le 9 février 1990, sur la route à Drummondville face aux Voltigeurs, dans un incisif gain de 10-0; il a aussi connu une partie de quatre buts dans une même période (en 2e), le 6 octobre 1989, dans une victoire à domicile des Lynx par 7-3 face à Granby, alors qu’il compléta la joute avec son cinquième filet du match pour s’assurer de son sommet personnel.
Auteur de 199 buts à vie en saison régulière, il occupe le 19e rang de l’histoire de la LHJMQ.
En 1989-90, il termine au premier rang des compteurs du circuit Courteau avec 174 points dont 68 buts, se méritant le trophée Jean-Béliveau et une place sur la première équipe d’étoiles. Les Tigres, qui l’avaient acquis à la mi-saison 1989-90, ont remporté le championnat de saison régulière, puis se sont rendus en finale au printemps 1990, s’inclinant devant leur bête noire de l’époque, le Titan de Laval.
Dès les débuts de sa carrière de 20 saisons chez les professionnels, ses succès offensifs se poursuivent; il est nommé la recrue de l’année dans la Ligue américaine en 1990-91. Il sera médaillé d’argent avec le Canada aux Jeux Olympiques de 1992.
De 1990-91 à 1993-94, soit dans la Ligue américaine et la Ligue internationale, il cumulera quatre saisons d’affilée de 70 points et plus, avec d’illustres campagnes de 101 points (Canadiens de Fredericton, LAH, 1990-91) et 100 points (Salt Lake, IHL, 1992-93). Lors de cette période, il fera ses débuts dans la LNH; en sept parties avec Montréal, Calgary et Floride, il amassera un total de quatre points.
En 1994-95, il prend la décision de s’exiler en Europe pour la suite de sa carrière. C’est en Suisse, en Allemagne et en Autriche qu’il évoluera principalement, et ce, jusqu’en 2010, devenant un joueur d’impact. Il connaîtra sa meilleure saison européenne en Ligue allemande (DEL) avec les Lions de Francfort en 2004-05, avec 94 points en 52 parties.