PLEINS FEUX SUR LES ANCIENS CARLSBERG – ALEXIS LOISEAU
Il y a dix ans, Alexis Loiseau venait de terminer sa carrière junior comme champion de la LHJMQ à Rimouski, capitaine d’une équipe de l’Océanic dirigée par Serge Beausoleil, ce qui couronnait avec succès tout le processus de construction qui avait pris place durant sa carrière de joueur.
Beaucoup de choses ont changé depuis. Et en même temps, pas grand-chose n’a changé.
Aujourd’hui, Loiseau entame sa deuxième saison comme entraîneur-chef dans la LHJMQ. Il dirige les Olympiques de Gatineau, dont le directeur général est Serge Beausoleil, avec un effectif qui en est encore aux premiers stades d’un processus de développement qui, espère-t-il, lui permettra d’ajouter une autre bague de championnat à sa collection.
L’idée de passer derrière le banc est venue tard dans la carrière de Loiseau, qui s’est achevée en 2020 dans la EIHL, en Grande-Bretagne, après un séjour professionnel de cinq ans partagé entre l’Amérique du Nord et l’Europe. « J’ai toujours été intéressé par le fait de regarder des matchs et de réfléchir à des jeux, mais ce n’est qu’après avoir commencé à jouer en pro que j’ai réalisé que je voudrais commencer à être entraîneur », se souvient Loiseau.
Le jeune homme de 31 ans, originaire de l’île de Havre-Aux-Maisons, au beau milieu du fleuve Saint-Laurent, s’est rendu à l’endroit le plus logique : Rimouski. Son ancien entraîneur dans la LHJMQ l’a intégré à l’équipe en tant qu’entraîneur du développement. L’année suivante, il est devenu entraîneur adjoint.
« Il a eu une grande influence, c’est certain », dit Loiseau à propos de Beausoleil. « Il m’a beaucoup appris. Notre relation a beaucoup évolué au fil des ans. Lorsque nous avons commencé à travailler à Rimouski ensemble, notre relation a franchi une autre étape. »
« Avec Serge, c’est toujours blanc ou noir, et c’est quelque chose que j’ai toujours aimé chez lui », poursuit Loiseau. « On sait toujours à quoi s’en tenir. Il est très passionné par le hockey et il m’a toujours soutenu, y compris lorsque les choses n’allaient pas très bien ici l’année dernière. Il a joué un rôle important dans ma carrière, tant comme joueur que comme entraîneur. »
Ces temps difficiles durant les débuts de la carrière de Loiseau en tant qu’entraîneur-chef à Gatineau ont généré certains bourdonnements. Avec seulement deux victoires lors des 20 premiers matchs du club, les Olympiques s’enlignaient pour rater les séries éliminatoires pour une première fois depuis 1984. Mettre les pieds dans une aréna remplie de bannières pour diriger le club ayant l’histoire la plus riche de la Ligue en tant qu’entraîneur-chef de première année était intimidant mais, en fin de compte, très gratifiant.
« Dans les moments difficiles, on voit la vraie personnalité des gens se manifester », souligne Loiseau. « Même s’il y a eu des moments difficiles, l’une des choses que j’ai aimées, c’est la façon dont nous avons continué à aller de l’avant. Nous sommes venus à la patinoire tous les jours en essayant de nous améliorer et en adoptant la bonne attitude. Bien sûr, tout le monde était tanné de perdre, mais nous avons compris que c’était quelque chose que nous devions surmonter. En tant qu’entraîneur, je devais mettre en pratique ce que je prêchais. Je devais continuer à me présenter à l’aréna avec des solutions et trouver des moyens pour nous améliorer. Pour moi, il s’agissait de grandir en tant qu’entraîneur et en tant que personne. »
C’est exactement ce qu’il a fait. Et les ‘Piques se sont redressés. Le club s’est assuré une place en séries dans les derniers jours de la saison et, bien qu’il ait été éliminé en première ronde par les Huskies de Rouyn-Noranda, trois des cinq parties ont été des affaires d’un seul but. L’expérience acquise a déjà commencé à se manifester cette année d’ailleurs. Alors qu’il avait fallu deux mois au club pour remporter quatre victoires l’an dernier, les Olympiques ont atteint cette marque en seulement trois semaines cette saison.
En tant que plus jeune entraîneur de la Ligue, Loiseau estime qu’il possède un avantage unique derrière le banc.
« Le fait que j’ai joué il n’y a pas si longtemps m’aide à me mettre à leur place », dit-il. « Cela me permet de comprendre diverses situations, par exemple quand il faut être un peu plus dur et quand il faut être plus compréhensif. Cela m’aide aussi dans différentes situations de jeu. »
Bien sûr, la situation la plus immédiate pour Loiseau concerne son club actuel. Mais qu’est-ce que l’avenir réserve à un jeune entraîneur qui a déjà participé à des championnats en tant que joueur et qui semble promis à un bel avenir? Sa réponse vient après une pause de réflexion.
« Je vais dire ceci : j’aime vraiment cette ligue et j’aime vraiment l’équipe que nous avons à Gatineau, » remarque Loiseau. « Nous sommes chanceux de faire ce que nous faisons ici. C’est un groupe qui rêve de jouer professionnellement et qui veut apprendre et s’améliorer. Je suis pareil en ce sens que je veux m’améliorer en tant qu’entraîneur et gagner des championnats. J’aime ma situation actuelle. Et je cherche juste à m’améliorer chaque jour. »










































































