Philippe Alarie, un professeur à l’écoute
Philippe Alarie est un passionné de l’enseignement, en plus d’être un grand amateur de hockey.
En tant que professeur de sciences politiques au Cégep de l’Outaouais, il enseigne à quelques joueurs des Olympiques de Gatineau à chaque année. Au fil des ans, il en a eu une bonne dizaine dans sa classe.
D’ailleurs, cette année seulement, il en a trois dans ses cours.
« J’aime le lien avec les jeunes et le côté humain », explique celui qui dit adorer son travail. « Le plus gros défi avec les étudiants en général, c’est d’aller piquer leur curiosité, de trouver une façon de les faire interagir, et de les amener à s’engager. »
Selon Alarie, la mauvaise réputation qu’ont les joueurs de hockey face à leurs études est loin de refléter la réalité d’aujourd’hui.
« Ça dépend des individus. J’ai connu des joueurs très impliqués dans leurs études et d’autres qui correspondent malheureusement à ce stéréotype », explique celui qui enseigne au Cégep de l’Outaouais depuis 2009. « De façon générale, je dirais que ça s’améliore au fil des ans. Les jeunes me semblent mieux encadrés et plus motivés aujourd’hui. Je dois dire que peu importe le sport, les athlètes de haut niveau ont habituellement une éthique de travail remarquable. »
« Quand on est un athlète-étudiant avec un horaire aussi chargé, on n’a pas trop le temps de niaiser! Pour certains, on observe une discipline tout à fait remarquable », admet-il.
Mais au-delà des résultats, Alarie dit surtout apprécier l’engagement de ses étudiants, ainsi que leur évolution au fil du temps.
« C’est spécial de voir l’individu et le groupe se surpasser, d’aller au-delà de ses attentes ou de ses capacités initiales. Bref, de les voir grandir! »
Comme c’est le cas avec les institutions de niveau secondaire ou universitaire, les enseignants doivent faire preuve d’une certaine flexibilité envers les jeunes hockeyeurs, qui ont souvent des horaires très particuliers. Les joueurs de la LHJMQ doivent notamment s’absenter quand leur équipe prend la route pendant plusieurs jours, que ce soit pour aller visiter des équipes des Maritimes ou du Québec.
« Bien sûr, il arrive souvent que des examens doivent être reportés. Nous sommes conciliants, et le cégep met à la disposition des joueurs une conseillère pédagogique qui nous aide à faire ces arrangements », explique Alarie.
De plus, plusieurs hockeyeurs s’intéressent notamment aux sciences politiques, et en ce sens, ils ne sont pas différents des autres étudiants a précisé le professeur.
« Je pense que les étudiants en général y trouvent un intérêt ne serait-ce que dans la volonté d’être libres et de mieux comprendre comment s’exerce le pouvoir », soutient-il.
En plus de mettre en place les mesures nécessaires pour rendre la matière intéressante aux yeux de ses étudiants, Philippe Alarie se démarque auprès des joueurs des Olympiques en démontrant une belle écoute, une belle souplesse et en leur offrant tout le soutien nécessaire.
Pour tout ceci et bien plus encore, merci beaucoup M. Alarie!
_
La Semaine des enseignantes et des enseignants se veut une occasion de saluer l’engagement remarquable des enseignant(e)s qui travaillent à la réussite éducative des élèves tout en contribuant au développement de notre société.
La 30e édition de la Semaine des enseignantes et des enseignants se déroule du 4 au 10 février 2024.