Nos Anciens | Lafontaine fait sa place dans le monde des affaires
Raphaël Lafontaine a toujours eu le commerce et les affaires dans le sang.
Même à ses deux dernières saisons dans la LHJMQ, l’appel des études était difficile à ignorer. Voilà donc pourquoi il s’est dirigé vers l’Université Concordia, après une carrière avec le Titan d’Acadie-Bathurst, les Olympiques de Gatineau et le Phoenix de Sherbrooke.
« Pour moi, les études ont toujours passées avant le hockey. Je savais que c’était vers ça que je m’enlignais après ma carrière junior », raconte l’athlète originaire de Gatineau.
Les choses ont commencé à se préciser pour lui à sa saison de 19 ans, encore plus à 20 ans.
« C’est pour ça que j’avais commencé mes études avec l’Université de Moncton alors que je jouais pour Bathurst. J’ai continué [une fois rendu] à Sherbrooke, et tous mes crédits ont été transférés à Concordia. »
Pour lui, la transition entre le hockey et les études s’est faite naturellement.
« L’Université de Moncton a vraiment bien fait les choses. Ce n’était pas facile d’étudier et de jouer au hockey en même temps, mais avec eux, c’était vraiment simple. On était vraiment bien encadré. J’encourage tous les joueurs à faire la même chose. »
Avant même d’y mettre les pieds, c’était écrit dans le ciel que Lafontaine se retrouverait dans le baccalauréat en commerce de l’Université Concordia.
« J’ai toujours aimé les affaires en général, et particulièrement tout ce qui touchait la gestion de la chaîne d’approvisionnement », mentionne celui qui a aujourd’hui 28 ans.
En plus d’étudier dans son domaine, Lafontaine a pu poursuivre sa carrière au hockey, lui qui admet avoir adoré son séjour avec les Stingers de Concordia, entre 2015 et 2018.
« J’avais un peu le même rôle [sur l’équipe] qu’à Bathurst. Le fait qu’on ne jouait pas beaucoup de parties, c’était parfait pour moi. Le calibre de jeu était aussi très bon », remarque-t-il.
Raphaël Lafontaine a finalement mis un terme à sa carrière dans le hockey deux saisons plus tard, après avoir évolué pour les Sportifs de Joliette de la Ligue de hockey senior AAA du Québec.
Aujourd’hui, il affirme que le système de bourses de la LHJMQ lui a donné un sérieux coup de pouce durant ses études universitaires.
« Puisque j’ai joué cinq ans dans la LHJMQ, j’avais droit au maximum des bourses. Ça m’a permis de sortir de mon baccalauréat sans dettes. C’est quelque chose qui a été vraiment bon pour moi », précise-t-il.
Depuis quatre ans, il œuvre comme spécialiste en approvisionnement pour le compte du Gouvernement du Canada. L’ancien des Olympiques demeure à Gatineau, avec sa petite famille.
Son travail consiste à gérer le processus d’achat de véhicules industriels de toutes sortes (des tracteurs, des pelles excavatrices, etc.) pour des clients comme le ministère de la Défense Nationale, Transports Canada, ou bien Pêches et Océans Canada.
Il analyse les différentes soumissions au plan technique et financier, ainsi que le processus d’octroi des contrats, qui peuvent parfois dépasser les 10 millions de dollars. Voilà donc pas mal de pression sur ses épaules, mais l’ancien hockeyeur dit adorer ce défi quotidien.
« Chaque dossier est différent. Il n’y en n’a pas un qui se ressemble. On doit toujours essayer d’innover, même si ça veut dire qu’on doit parfois se casser un peu la tête pour trouver des solutions », raconte-t-il. « C’est un travail de précision qui demande beaucoup de concentration, parce qu’on peut se retrouver au cœur d’une poursuite si on fait une erreur dans un contrat, ou quelque chose comme ça. »
« On doit vraiment faire attention parce qu’on fait affaire avec beaucoup de clients. Mais en même temps, c’est ça qui rend le travail intéressant. »
La gestion de la pression et les qualités de meneur de Lafontaine font partie des atouts qu’il a développés durant son séjour dans le circuit Courteau.
« Les qualités de leadership que j’ai développées dans le hockey m’ont permis de gravir les échelons rapidement. Ça m’aide aussi quand on travaille sous pression. Quand on a joué au hockey devant des milliers de personnes, ça nous donne des outils pour gérer tout ça », rigole-t-il.