Nos Anciens | Félix Girard profite pleinement de son aventure européenne
Félix Girard croyait bien se rapprocher de son rêve de jouer dans la Ligue nationale de hockey quand il a été repêché au 95e rang par les Predators de Nashville en 2013.
Cependant, ce sont plutôt six années dans la Ligue américaine de hockey qui attendaient l’ancien capitaine du Drakkar de Baie-Comeau. Ses trois premières saisons professionnelles, il les a passées avec les Admirals de Milwaukee.
« J’ai adoré mon passage à Milwaukee. J’ai pris une place importante dans l’équipe dès le début et ça m’a permis de rapidement devenir confortable avec le niveau de jeu de la LAH », se rappelle-t-il. « On était quelques québécois à commencer notre carrière professionnelle ensemble là-bas et je ne retiens que de bons souvenirs de cette période! »
« Évidemment j’aurais aimé être rappelé par Nashville, mais je n’en voyais pas vraiment d’injustice. J’étais au début de ma carrière et j’avais des choses à améliorer avant de prendre le prochain step. »
Quand la période des transactions de la saison 2016-2017 est arrivée, son ancien entraîneur à Baie-Comeau, Éric Veilleux, a insisté auprès de son patron de l’époque, Joe Sakic, pour obtenir les services du joueur de centre. Girard s’est donc retrouvé avec le Rampage de San Antonio, club-école de l’Avalanche du Colorado.
« C’était une situation qui arrangeait les deux équipes. J’étais content de retrouver [Éric] et d’avoir la chance de jouer pour lui encore », raconte celui qui a aujourd’hui 29 ans.
Après un an et demi avec le Rampage, Félix Girard a de nouveau changé d’adresse, disputant la saison 2018-2019 dans l’organisation des Jets de Winnipeg, avec le Moose du Manitoba. Après celle-ci, celui qui a été nommé Meilleur avant défensif de la LHJMQ à deux reprises a réalisé que son avenir au hockey se trouvait sur le Vieux continent.
« Ça a toujours fait partie de mes plans de carrière de jouer en Europe. Je connaissais plusieurs joueurs qui avaient fait le saut et qui adoraient leur expérience », précise celui qui est devenu papa pour la première fois cette année.
Il disputa donc la saison 2019-2020 en Hongrie, plus précisément avec la franchise du Fehérvàr AV19, située à Székesfehérvàr, où il récolta un solide total de 30 points en 36 rencontres. L’année suivante, il signe un contrat avec la franchise de Innsbruck, toujours dans le circuit autrichien, où il connait à nouveau du succès avec ses 41 points en 46 matchs.
« L’Autriche c’était vraiment le fun. Ma fiancée, Andréanne, était avec moi. C’était pendant le confinement de la COVID-19 et donc la ville n’était pas très fébrile », se rappelle-t-il.
Malgré les contraintes, les activités extérieures comme la randonnée, le ski et la luge ont été une belle façon pour le couple de Québécois de passer le temps dans les Alpes.
« C’est un très beau pays, on est content d’y être allé », assure celui qui est originaire de Cap-Rouge, au Québec. « J’aime beaucoup le style de vie européen. La conciliation travail-famille est très bonne. Partout en Europe, les matchs ne sont pas très loin, et moins fréquents qu’en Amérique », ajoute Girard.
« Deux fois par an, il y a une semaine de congé pour que l’équipe nationale puisse se rassembler. Ça nous permet de voyager, ou de prendre des vacances et de profiter du pays. Ça nous a permis de visiter Prague, Vienne, Amsterdam, Budapest, Stockholm, la Norvège et le reste de l’Autriche. »
Quant à son avenir, c’est pour le moment un grand livre ouvert. Celui qui est sous contrat pour la prochaine saison avec le Frisk Asker, en Norvège, approche la trentaine mais joue encore du hockey de très haut niveau.
« Je ne suis pas certain de combien de temps encore je vais jouer en Europe », admet-il. « Mais, tant que ça fait du sens pour ma famille et moi de venir ici et de vivre ces aventures, on va le faire. Je ne sais pas encore ce que mon après-carrière me réserve! »