Le Phœnix se montre à la hauteur au Mondial Junior
Le Phœnix de Sherbrooke a passé cette saison à planer dans le haut du classement de la LHJMQ. Il n’est donc pas surprenant que l’équipe soit bien représentée au Championnat mondial junior 2023 de l’IIHF.
Grâce aux coéquipiers Joshua Roy et Tyson Hinds, qui ont offert de solides performances à l’équipe canadienne, et à David Spacek, qui patrouille la ligne bleue d’une impressionnante équipe tchèque, l’organisation peut revendiquer un sentiment de fierté bien mérité.
Ce ne sont pas seulement les joueurs sur la glace qui mettent l’organisation sur la carte, cependant. L’entraîneur-chef du Phœnix, Stéphane Julien, a la double particularité d’assumer les fonctions d’entraîneur adjoint au sein d’Équipe Canada en plus de regarder avec fierté ses protégés de la LHJMQ faire une différence sur la scène mondiale.
« C’est la première fois que des joueurs et des entraîneurs du Phœnix représentent le Canada dans deux années consécutives », mentionne Julien. « En tant qu’organisation, nous sommes très fiers. Cela témoigne de notre identité et de la façon dont nous avons bâti notre équipe. »
Il s’agit d’un deuxième tournoi de suite pour Roy, qui s’est avéré être une partie intégrante de l’équipe canadienne qui a remporté la médaille d’or à Edmonton l’été dernier. Avec des foules plus importantes à Halifax et Moncton et un tournoi qui a lieu durant sa période habituelle, le meilleur pointeur de la LHJMQ l’année dernière a repris là où il s’était arrêté sur la scène internationale. Il est passé d’un trio défensif à un rôle au sein du top six, aux côtés de nul autre que le phénomène des Pats de Regina, Connor Bedard. C’est une promotion que Roy prend très au sérieux.
« Je veux simplement continuer à prouver ce que je peux faire », explique l’espoir des Canadiens de Montréal. « Même si j’étais sur l’équipe l’été dernier, je suis arrivé au camp de Moncton en voulant mériter ma place et prouver que je pouvais contribuer à cette équipe. Je pense que mon travail durant les entraînements est la raison pour laquelle je me suis frayé un chemin jusqu’au premier trio. »
Bien la ligne défensive sur laquelle il se trouvait à l’origine était impressionnante en soi, la polyvalence de Roy n’est pas une surprise pour Julien.
« Avec Josh, ça m’impressionne de voir comment il a pu commencer sur la troisième ligne, avec un rôle en désavantage numérique », note-t-il. « Nous avons commencé à lui donner de plus en plus de temps de glace, y compris en supériorité numérique. C’est l’un des joueurs les plus talentueux de notre équipe et il est très sous-estimé en tant qu’attaquant défensif. C’est un gamer. Il peut supporter toute cette pression. C’est pourquoi il paraît bien à chaque match. »
Alors que Roy a un impact en attaque, Hinds est rapidement devenu une pièce essentielle du corps défensif canadien, apportant à la table un ensemble de compétences qui font de l’espoir des Ducks d’Anaheim l’un des défenseurs les plus redoutables de la ligue.
« Il m’impressionne par sa façon de jouer en un contre un, par sa façon d’enlever l’espace au porteur de la rondelle », souligne Julien avec fierté. « Je ne l’ai pas vu se faire battre à un contre un très souvent, autant dans ce tournoi qu’à Sherbrooke cette saison. C’est un vrai professionnel. Présence après présence, il travaille très fort. Jour après jour, il progresse énormément. »
Non mais… est-ce qu’on peut parler de l’incroyable arrêt de Tyson Hinds hier soir? ????#MondialJunior | @PhoenixSherbroo pic.twitter.com/Kn7LHg88T2
— LHJMQ (@LHJMQ) January 3, 2023
Ce comportement digne des professionnels, ainsi que le pur plaisir de participer à un événement aussi prestigieux, est aussi évident que le sourire qui est toujours présent sur le visage de Hinds.
« C’est incroyable », déclare Hinds à propos de l’expérience vécue jusqu’à présent. « Quand je suis arrivé au camp, j’étais le négligé qui cherchait à faire partie de l’équipe. Il y avait tellement de bons joueurs qui revenaient du tournoi d’été que je cherchais juste à prouver à tout le monde que je pouvais jouer à ce niveau. »
Non seulement cette mentalité de négligé lui a bien servi, mais le rapide défenseur chérit la possibilité de partager cette expérience avec ses collègues sherbrookois.
« C’est vraiment génial pour ma confiance d’avoir [Roy et Julien] ici avec moi », explique Hinds. « Josh est l’un de mes meilleurs amis et nous avons l’occasion de discuter tous les soirs du déroulement de notre journée et des matchs. Puis d’avoir un autre visage familier en Steph, il sait ce que je peux apporter à la table. »
Alors que le contingent du Phœnix au sein d’Équipe Canada continue de prendre son élan durant le tournoi, un autre visage familier a mis son empreinte sur la compétition avec un autre club qui porte le rouge et le blanc.
Nommé l’un des trois meilleurs joueurs tchèques au tournoi d’été d’Edmonton, David Spacek n’est pas étranger à cette compétition. Cette expérience, sans parler des habiletés qui lui ont valu le titre de Recrue défensive de l’année dans la LHJMQ la saison dernière, a aidé à propulser son pays au premier rang du groupe « A » lors du tournoi à la ronde.
Spacek a notamment remporté une victoire contre Équipe Canada le lendemain de Noël, où il a trouvé le fond du filet.
« L’année dernière, il ne faisait pas partie de l’équipe nationale, alors quand il est revenu après le Mondial Junior, son jeu s’est vraiment intensifié », se souvient Julien. « Pour moi, c’est un autre gars dont la progression a été excellente. C’est un autre vrai professionnel. Je pense que son père [le joueur de longue date de la LNH, Jaroslav Spacek] l’a aidé à apporter son jeu au prochain niveau. Nous sommes heureux de le voir avoir du succès, même si c’était contre nous, malheureusement [lors de la soirée d’ouverture]. »
Son partenaire défensif du Phœnix est plus direct dans son évaluation.
« Je le déteste un peu pour ce qu’il nous a fait [lors du match d’ouverture], mais c’est quand même un bon gars! », mentionne Hinds en riant.
Les amateurs de Sherbrooke rêvent d’une parade de championnat ce printemps. Cependant, la pratique pour cet événement pourrait arriver plus tard cette semaine, alors que plusieurs des éléments clés du club reviendront dans les Cantons de l’Est avec des médailles bien méritées.
Alors que le Canada et la Tchéquie se préparent à croiser le fer en finale du tournoi, il ne reste plus qu’à déterminer qui du Phœnix reviendra à Sherbrooke avec l’or au cou.