L’Océanic sort vainqueur d’un duel endiablé
Au bout d’un duel endiablé entre deux équipes luttant pour conserver leur place au sommet du classement de la LHJMQ, il aura fallu la fusillade pour départager le vainqueur, samedi, au Centre Marcel-Dionne. Un superbe but d’Anthony DeLuca a finalement procuré un gain de 2-1 à l’Océanic de Rimouski sur les Voltigeurs de Drummondville.
S’affrontant pour la première fois depuis le match tumultueux du 6 octobre dernier, soit le dernier en carrière d’Alexandre Roy, les deux adversaires se sont livré une véritable guerre de tranchées axée sur du jeu physique et intense. Les meilleures chances de marquer ont appartenu aux Voltigeurs, qui se sont toutefois butés à un Philippe Desrosiers en pleine possession de ses moyens. L’espoir des Stars de Dallas a repoussé 32 des 33 tirs dirigés vers lui, frustrant les Golovkovs, Gaudreau, Ratelle et compagnie à plusieurs reprises.
À l’autre bout de la patinoire, Louis-Philip Guindon a poursuivi sur sa récente lancée, lui qui a été testé à 25 reprises. Le gardien de 18 ans n’a jamais bronché devant Frédérick Gauthier, qui avait obtenu un tir de punition sur un accrochage de Joey Ratelle.
«C’était un match typique des séries. Ça aurait pu aller d’un côté comme de l’autre. Ça démontre à quel point la ligne est mince entre une victoire et une défaite. C’est difficile de venir gagner au Centre Marcel-Dionne, alors c’est un gros deux points», a lancé Serge Beausoleil, qui affichait un large sourire de satisfaction et de soulagement après le match.
«Les deux gardiens ont été phénoménaux. Après le jeu blanc de Tremblay hier, Desrosiers a répondu en montrant ses couleurs de belle façon ce soir», a ajouté l’entraîneur-chef de l’Océanic.
En deuxième période, William Carrier a profité d’une supériorité numérique pour ouvrir le pointage à l’aide d’un puissant tir sur réception du haut de l’enclave. Loïc Leduc a créé l’égalité quelques instants plus tard quand son lancer de la pointe s’est frayé un chemin sous les jambières de Guindon. Pour ces deux anciens coéquipiers des Screaming Eagles, il s’agissait d’un premier but dans leur nouvel uniforme.
La guerre d’usure s’est poursuivie de plus belle au troisième engagement, sans toutefois faire de maître. Après avoir vu son équipe obtenir quelques chances en prolongation, DeLuca a sorti une feinte magistrale pour venir à bout de Guindon en fusillade. Desrosiers a quant à lui stoppé les tentatives de Gaudreau, Boudens et Verrier, aidant l’Océanic à porter leur fiche à 29-13-3-4.
«C’était un vrai match de séries. Rendu en fusillade, c’est pile ou face. On a offert une solide performance face à l’une des défensives les plus physiques de la ligue, mais on n’a pas assez capitalisé sur nos chances de marquer, surtout en avantage numérique», a analysé Martin Raymond, qui a notamment vu son jeu de puissance bousiller deux cinq contre trois.
«Dernièrement, notre exécution n’est pas à son mieux. On constate aussi que nos adversaires s’ajustent. Ils jouent de mieux en mieux défensivement», a souligné le pilote des Voltigeurs.
Pour le plus grand plaisir des amateurs de hockey, les deux équipes se retrouveront pour une quatrième et dernière fois en saison régulière le 16 février, à Rimouski. En attendant, les Voltigeurs (29-16-1-2) recevront les Islanders de Charlottetown (17-26-1-4) ce dimanche, à compter de 16 h.
Bloc-notes…
En prolongation, les Voltigeurs ont perdu les services de Joey Ratelle, victime d’une percutante charge de l’adversaire derrière le filet de Desrosiers. Pour le moment, son état de santé n’inspire pas de crainte… Disputant un premier match à domicile dans son nouvel uniforme, Matthew Donnelly arborait une visière complète en raison d’une blessure au visage subie à Moncton… Rétabli d’une blessure au bas du corps, Frédérick Gaudreau a effectué un retour au jeu face à l’Océanic… Dans une touchante cérémonie d’avant-match, les Voltigeurs ont souligné la présence du petit Kory-Antony Roy-Lagacé, qui célébrait ses 11 ans. Celui qui est devenu une source d’inspiration pour de nombreux joueurs de la LHJMQ a remis une plaque soulignant les récents exploits de Louis-Philip Guindon avant de recevoir un chandail à l’effigie de ses deux équipes préférées des mains de Charles-David Beaudoin…