Apprenez à connaître Yanick Lemay
Parle-nous un peu de toi
Je suis né ici, à Drummondville et j’y ai vécu pour les 5 premières années de ma vie. Ensuite de ça nous avons déménagé à Saint-Liboire, qui n’est pas très loin. J’ai fait mon secondaire, cégep et l’université en ayant en tête mon amour pour le hockey et le sport, d’où mon titre d’enseignant en éducation physique. J’ai enseigné plusieurs années et fait le saut à temps plein dans le recrutement par la suite.
Ma famille, ainsi que ma femme viennent de Drummondville et mes deux enfants sont nés à Drummondville. Les deux sont dans le sport, l’un le plus vieux le ski alpin et le plus jeune le soccer de haut niveau. J’habite maintenant à Saint-Hyacinthe donc la proximité avec Drummondville me permettra de revenir plus souvent à la maison!
Comment ta famille a réagi ?
Ma famille est très contente de ce nouveau changement dans ma vie. J’avais déjà laissé planer l’idée qu’un poste de DG dans une équipe de la LHJMQ m’intéresserait sans doute dans le futur… S’il y un endroit dans la LHJMQ que je voulais le faire, c’était à la maison, donc lorsque l’opportunité est apparue, je n’ai pas hésité. C’est un réel sentiment de fierté de pouvoir faire ce que j’aime, le hockey, de gagner ma vie, et de le faire en étant près de ma famille. Ma famille, mais surtout ma femme, me supporte de la meilleure des façons. Quitter les Jets n’a pas été une décision famille, mais elle a toujours été à mes côtés.
Pourquoi la LHJMQ ?
Ça peut paraître étrange de quitter la Ligue nationale de hockey, la meilleure ligue au monde, pour revenir dans la LHJMQ… ligue dans laquelle j’ai passé une bonne partie de ma vie. J’avais besoin d’un nouveau défi, de me « challenger », de retrouver un pouvoir décisionnel. Comme recruteur, tu es très important pour une équipe, mais au final, le directeur-gérant prend les décisions. J’avais besoin de prendre des décisions, de travailler en équipe, OUI, 100%, mais de prendre les rênes d’une équipe, c’est ça qui me motive.
Durant mes 12 dernières saisons comme recruteurs, j’ai déjà eu des discussions avec d’autres équipes de la LHJMQ qui m’ont approché pour un poste de directeur-gérant, mais le « timing » n’était pas le bon à ce moment. Maintenant, je suis prêt et c’est encore plus motivant de le faire à la maison.
Quel est ton parcours hockey ?
J’ai été une douzaine d’années comme recruteur pour les Screaming Eagles du Cap-Breton (maintenant Eagles du Cap-Breton). Au tout début comme recruteur régional à quelques années plus tard recruteur-chef. C’est à un moment que j’ai rencontré Pascal Vincent, qui fut un mentor pour moi!
Lorsque Pascal dirigeait le Junior de Montréal, celui-ci m’a convaincu de le rejoindre. Nous avions une belle brochette de collègues… Pascal Vincent, Joël Bouchard, Dominique Ducharme, Éric Raymond, Stéphane Pilote et Dany Gauthier que pour ne nommer qu’eux… tous d’excellentes têtes de hockey.
Lorsque Pascal a été nommé au niveau plus haut avec Winnipeg, il m’a appelé pour me remercier des nombreuses années passées ensemble et que s’il pouvait parler en bien de moi, il le ferait. Quelque temps après, je recevais un appel des Jets de Winnipeg afin que je rejoigne leur rang… j’y étais depuis les 12 dernières années.
Que retires-tu de ton passage avec les Jets ?
J’ai adoré mon expérience. Il y a beaucoup de voyagement, cette année, il y a une période où sur 5 semaines, j’ai été 3 jours à la maison… nous ne sommes pas à plaindre, j’aimais mon travail, mais ce n’est pas l’idéal pour la famille. Avec les Jets, je ne faisais pas seulement le Québec, je couvrais les provinces des Maritimes, l’Ontario, l’Ouest et même une portion des États-Unis.
Le travail de recruteur à beaucoup évolué. Quand j’étais jeune, les recruteurs arrivaient avec des joueurs que personnes avaient vus… ils pouvaient même les cacher, maintenant avec les médias sociaux, on les connait tous les bons joueurs. Le vrai défi est de trouver ceux qui se démarqueront des autres… et c’est un travail de projections. Je me pose toujours la question « À 23 ans, où ce jeune sera »… C’est de trouver ces perles rares qui me motivent.
Dans la NFL (football américain) les joueurs sont repêchés à 21-22-23 ans… le risque est beaucoup plus faible. Nous lorsqu’on les repêche à 17 ans, on doit projeter ce qu’ils seront à 22-23 ans… ça, c’est du sport!
Que veux-tu créer avec les Voltigeurs ?
J’ai déjà des idées, mais je veux créer un environnement, une atmosphère où les joueurs et le personnel veulent venir à l’aréna et que ce ne soit pas perçu comme une corvée. On veut avoir du « fun » tout en travaillant fort. Je veux des passionnés… autant les joueurs que les employés. Des personnes qui concorderont avec notre identité, notre plan. On veut gagner de la bonne façon… oui on veut développer des joueurs de hockey, mais des professionnels et des humains également!
J’ai débuté ma carrière en cognant à la porte des Gaulois de Saint-Hyacinthe lors de leur première saison… je ne connaissais personne, j’étais jeune, mais je voulais aider et j’ai eu ma chance. J’ai ensuite gravi les étapes une par une et chaque expérience m’a aidé à devenir l’homme de hockey que je suis aujourd’hui. Ce n’est pas seulement mon passage avec les Jets qui m’aidera à créer une culture gagnante avec les Voltigeurs, mais bien tout mon parcours et les personnes rencontrées.
Quelle est ton évaluation des Voltigeurs 2022-2023 ?
C’est une saison où l’équipe et les joueurs ont passé à travers beaucoup d’adversité. Au final ont grandi beaucoup plus en faisant face à l’adversité et je pense qu’on pourra en tirer beaucoup de positif dans les saisons à venir.
En séries, les joueurs ont offert de l’excellent hockey et je suis content qu’ils aient pu transformer l’adversité vécue durant la saison en performance sur la glace, notamment en se regroupant et en format qu’un seul groupe qui avance ensemble. Dès mon arrivée, je veux qu’on avance ensemble, une équipe, une famille.
Quel est ton plan pour le repêchage ?
J’ai eu la chance de travailler avec des personnes exceptionnelles au niveau hockey. L’équipe de recruteurs travaille corps et âmes depuis un an sur ce dossier, j’aurai mon mot à dire sans aucun doute, mais ils seront les personnes ressources pour le repêchage.
Le mot d’ordre sera « passionné », nous voulons des joueurs qui sont passionnés. Passionné par la « game », passionné pour apprendre, devenir meilleur, grandir comme individu. Je veux des joueurs intelligents, qui sont capables de s’adapter rapidement aux changements. Je veux des joueurs de caractères, qui ne craignent pas de travailler, qui ont notre logo sur le cœur! Je veux que ce soit dur de venir jouer à Drummondville, autant lorsque nous sommes à l’année 1 d’un cycle que l’année où nous visons les grands honneurs.
Quel est ton plan pour la prochaine saison ?
Je suis très conscient que je n’arrive pas au début d’un cycle. Nous avons plusieurs éléments très intéressants dans notre équipe avec lesquels nous pourrons capitaliser. Nous aurons des rencontres importantes dans les prochains jours afin d’évaluer notre équipe, mais sachez que des gestes seront posés en fonction de notre position face à notre cycle!
J’ai hâte de vous rencontrer! À bientôt!
*Sur la photo, Yanick Lemay est accompagné de Éric Verrier.