Maillet souhaite prendre sa vitesse de croisière avant les séries
Maillet souhaite prendre sa vitesse de croisière avant les séries
Tous les joueurs de la LHJMQ sont fébriles à l’approche des séries. Si tous partagent le même objectif collectif, celui de mettre la main sur la coupe du Président, chacun aborde cette période prisée de l’année d’une façon différente.
Les porte-couleurs des Tigres n’y font pas exception. Certains d’entre eux veulent tirer profit des grandes aspirations de l’organisation pour se faire voir davantage par les recruteurs. D’autres tenteront de profiter de cette occasion pour parapher un premier contrat professionnel.
Pour Philippe Maillet, ses performances d’ici la fin de la campagne pourraient dicter son avenir dans les Bois-Francs. Il fait partie d’un groupe de huit joueurs âgés de 19 ans chez les Tigres. Seulement trois d’entre eux évolueront l’an prochain dans l’uniforme victoriavillois à 20 ans.
De son propre aveu, Maillet, bien que conscient de l’enjeu, n’y accorde pas beaucoup d’importance, préférant consacrer ses énergies à retrouver sa touche autour du filet adverse.
«C’est hors de mon contrôle. Si les joueurs de 19 ans étaient moins nombreux et que le portrait était plus évident, j’y penserais possiblement davantage, mais ce n’est pas le cas. Présentement, on ne sait pas qui sera repêché, qui amorcera la saison chez les professionnels ou même qui sera échangé», a-t-il dit.
À moins de dix matchs des séries éliminatoires, Maillet est habité par des sentiments partagés. D’abord fébrile, un certain sentiment d’urgence occupe présentement son esprit. Il veut reprendre sa vitesse de croisière avant le début des éliminatoires. «Comme tout le monde, les séries, c’est que ce que je préfère. C’est aussi le moment de l’année où je suis le meilleur. Ce ne sera toutefois pas le temps de commencer à bien jouer lors du premier match des séries. Il faut que je profite des derniers matchs du calendrier régulier pour reprendre confiance. Au hockey, il ne faut pas penser qu’il y a un interrupteur que l’on peut ouvrir ou fermer à sa guise. C’est plutôt un travail de longue haleine qui permet de connaître du succès. Après avoir connu des hauts et des bas cette saison, je souhaite la terminer en beauté et ça doit commencer dès maintenant», a-t-il partagé.
Dans les faits, Maillet espère racheter une saison en dents de scie. Même s’il est en voie de connaître sa meilleure campagne en carrière statistiquement, il estime ne pas jouer à son plein potentiel. En 52 matchs, il a inscrit 60 points, dont 25 buts. Il avait amassé 31 buts et 38 passes en 67 rencontres l’an dernier. Il a terminé au sommet dans la colonne des pointeurs chez les félins. La présente saison du joueur de centre a cependant est marquée par un manque de régularité. Il lui reste à peine un mois pour retrouver sa constance.
«Se faire rayer de l’alignement, ça signifie que l’entraîneur ne te juge pas utile à l’équipe. C’est un coup dur» – Philippe Maillet
«Depuis le début de la campagne, je produis par séquence. En octobre, ça ne fonctionnait pas. Je suis même passé par le quatrième trio. Je devais améliorer mon éthique de travail. En novembre, ça s’était replacé. Dernièrement, ça ne se passe pas tout à fait comme je le souhaite. Je dois travailler sur ma constance pour aider l’équipe. C’est difficile pour un entraîneur de gérer ses effectifs avec un joueur inconstant», a-t-il expliqué.
D’ailleurs, Yanick Jean a lancé un message clair à Maillet, le 15 février dernier, alors qu’il a été rayé de l’alignement, face aux Screaming Eagles du Cap-Breton. Il s’agissait d’une première en plus de deux ans pour le joueur d’avant. «J’avais raté cinq matchs à ma saison recrue à 17 ans, mais depuis, je n’avais jamais été rayé de l’alignement. Je savais que ça n’allait pas bien, mais je ne m’attendais pas à recevoir un tel traitement. C’était mérité. Se faire rayer de l’alignement, ça signifie que l’entraîneur ne te juge pas utile à l’équipe. C’est un coup dur. Des estrades, j’ai réalisé que je voulais tout faire pour aider l’équipe. Lentement, mais sûrement, je dois progresser en vue des séries. Je dois, entre autres, contrôler davantage mes émotions. Ce qui est le plus frustrant, c’est de savoir que je peux en donner davantage à l’équipe. Je dois trouver le moyen d’y parvenir, peu importe lequel», a-t-il partagé.
En 25 matchs éliminatoires en carrière dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, il a inscrit 10 buts et récolté 11 passes.
Son record tombe
Durant son cours passage avec les Phénix du Collège Esther-Blondin, dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec, Philippe Maillet est parvenu à inscrire une page d’histoire.
Ses 60 points en 45 matchs lui avaient permis d’enregistrer le record de concession. Deux ans plus tard, son record est tombé. Laurent Dauphin a complété le calendrier régulier avec une récolte de 63 points. Son coéquipier, Daniel Audette, le fils de Donald, en a amassé 60.
«J’avais profité du départ de plusieurs vétérans au profit de la LHJMQ pour prendre plus de responsabilités à 16 ans», s’est souvenu Maillet.